UNIVERSITEStrasbourg: La vie sur le campus des étudiants handicapés facilitée

Strasbourg: La vie sur le campus des étudiants handicapés facilitée

UNIVERSITEUne convention entre l'université de Strasbourg, le Crous, Vitalliance et la MGEL a été signée mercredi...
Alexia Ighirri

Alexia Ighirri

Karim, 24 ans, est étudiant en musicologie à l'université de Strasbourg (Unistra). En fauteuil roulant, le jeune homme est le premier bénéficiaire d'une convention signée mercredi entre l'Unistra, le Crous, Vitalliance et la MGEL sur un accompagnement financier, visant à améliorer la vie quotidienne des étudiants handicapés à l'université.

En raison de sa situation de handicap, «j'ai dû faire un BTS dans un lycée alors que ce n'est pas ce que je voulais faire», raconte Karim, aujourd'hui alors «content d'être sur le campus, de pouvoir faire ce qui me plaît en sécurité, avec un entourage super. D'être comme tout le monde.»

Prise en charge de l'accompagnement

Cette convention permet de répondre aux besoins des étudiants handicapés, dans leurs études et leur logement. Et sans que les étudiants ou leur famille n'aient à en supporter les coûts. Les partenaires s’engagent par exemple à adapter le logement aux besoins spécifiques de l’étudiant en situation de handicap, à optimiser l'accompagnement dans la vie quotidienne, à financer le logement de l'auxiliaire de vie sociale accompagnant l'étudiant

Aujourd'hui, 400 personnes sont suivies à l'université de Strasbourg, «et ce sont 400 cas individuels, spécifiques, en fonction de leur handicap, de leurs études ou de leur ambition», souligne le président de l'Unistra Alain Beretz, convaincu que l'université a aussi un rôle à jouer dans l'insertion sociale.

Première en France

Des auxiliaires de vie accompagnent Karim dans sa vie d'étudiant, que ce soit pour la prise de note en cours ou pour l'aider le soir dans son appartement. «Quand il y a des choses qu'on ne peut pas faire tout seul, la solution est que quelqu'un le fasse à notre place, sourit l'étudiant. Ça facilite les démarches. On n’en parle pas beaucoup, mais il y a pas mal de choses à faire».

Cette convention est inédite en France. «A notre connaissance, il n'y a pas d'équivalent dans d'autres universités françaises, poursuit Alain Beretz. Et c'est plutôt désolant.» Les signataires espèrent rapidement que cette convention puisse s'étendre aux autres départements. A commencer parle Haut-Rhin et l'université de Haute-Alsace.