CULTUREStrasbourg: Une colonne de records pour Daniel Buren au MAMCS

Strasbourg: L'expo Daniel Buren a battu des records au MAMCS

CULTUREL'exposition «Daniel Buren. Comme un jeu d'enfant, travaux in situ» s'est terminé dimanche...
Floréal Hernandez

Propos recueillis par Floréal Hernandez

Dimanche était le dernier jour de l'exposition «Daniel Buren. Comme un jeu d'enfant, travaux in situ» au musée d'art moderne et contemporain de Strasbourg. Elle a connu un véritable succès avec une prolongation de deux mois et un record d'affluence pour le MAMCS. Joëlle Pijaudier-Cabot, la directrice des musées de Strasbourg, annonce qu'elle n'est pas tout à fait finie!

Au final, combien de visiteurs seront venus voir l'exposition «Daniel Buren. Comme un jeu d'enfant, travaux in situ»?

On devrait atteindre voire dépasser les 120.000 visiteurs [70.000 entre le 14 juin et la fin novembre quand la prolongation a été annoncée]. Nous étions à 118.000 en début de semaine. Ce dimanche, on devrait encore attirer les retardataires et des gens de passage.

>>> Le diaporama de l'exposition «Daniel Buren. Comme un jeu d'enfant, travaux in situ».

Vous attendiez-vous à un tel succès?

On l'espérait. La réussite tient à Daniel Buren qui a donné une très grande œuvre pour une très grande exposition. Il y a eu énormément de public rapidement. Le public estival a été plus important qu'habituellement, il y a eu plus de scolaires, de groupes. C'est pour ça que nous l'avons prolongée de deux mois. Je suis contente des chiffres, j'espérais atteindre les 100.000 visiteurs.

La prolongation était-elle imaginée avant même le début de l'expo?

Non, pas du tout. Beaucoup de gens me disaient: «C'est dommage, elle ne dure pas assez longtemps.» Mais c'est venu naturellement de la prolonger. Daniel Buren nous a même proposé de garder encore l'œuvre qui est sur la verrière. Combien de temps, je ne sais pas. Il faut surveiller comment le plastique réagit. Mais on va dire quelques mois. L'œuvre qui est à l'intérieur [le jeu de construction] part, elle, au musée d'art contemporain de Naples, le Madre.

L'idée d'acheter les deux œuvres de Daniel Buren a-t-elle été évoquée devant ce succès?

Non. Elles ont été conçues comme étant in situ et éphémères. Il y a eu la possibilité de prolonger mais les garder était une autre procédure. Pour celle extérieure, il aurait fallu d'autres matériaux, les accords de la commission des sites comme nous sommes au bord du périmètre Unesco, il aurait fallu l'accord de l'architecte.

Quel était le précédent succès d'une expo au MAMCS?

Pour «L'Europe des esprits ou la fascination de l'occulte», il y avait eu 80.000 visiteurs. Précédemment, celle sur Tomi Ungerer à New York avait attiré 76.000 visiteurs et celle sur «Art is Arp»: 70.000.

Quelle sera la prochaine grande expo à être accueillie par le musée d'art moderne et contemporain?

Je ne peux pas en dire trop. Mais il y aura une très grande exposition pluridisciplinaire en 2017 sur la vie artistique, culturelle et intellectuelle à Strasbourg entre a priori 1880 et 1930. Dans celle-ci sera évoquée la dimension européenne de Strasbourg qui existait déjà.