C'est une tendance nationale qui avec les années se confirme en Alsace. Selon une étude de l'Insee, menée en partenariat avec la délégation régionale aux droits des femmes et à l’égalité, le taux d'activité féminin en Alsace est proche de celui des hommes notamment pour celles âgées de 27 à 53 ans, avec un taux de 87% contre 96% pour les hommes. Mais en revanche, avec un salaire horaire inférieur de 26%, et 18% si l'on ne tient compte que des salariées à plein-temps, l'Alsace est la troisième région de France la plus inégalitaire en ce qui concerne l'écart de revenu entre les hommes et les femmes après l'Île-de-France et la région Rhône-Alpes.

Plus diplômées mais moins bien payées

En ce qui concerne les moins de 40 ans, si elles sont plus souvent diplômées de l'enseignement supérieur, elles occupent majoritairement des emplois dans la restauration jusqu'à 30 ans. Travaillant ensuite essentiellement dans le tertiaire, trois professions prédominent comme le secrétariat, adjoint administratif de la fonction publique ou assistante maternelle et garde d'enfants. Elles accèdent cependant moins fréquemment que les hommes à un poste de cadre. Leurs salaires sont inférieurs dans toutes les catégories socioprofessionnelles, et les écarts se creusent avec l'âge. Les bas salaires, liés au travail à temps partiel, concernent surtout des jeunes et des employées (61 %).

Une activité étroitement liée à l'âge et au nombre d'enfants

Autre singularité, leur activité professionnelle est étroitement liée à leur âge et au nombre d'enfants à charge. Ainsi, la part des jeunes mères actives se réduit sensiblement avec le nombre d'enfants. Pour les femmes âgées de 30 à 49 ans, l'activité professionnelle décroît à partir du troisième.

Autre difficulté, les mères de familles monoparentales sont particulièrement exposées aux difficultés financières En Alsace, elles sont 7.500 à avoir pour seules ressources les prestations sociales.