Alsace: Les maladies cardiovasculaires, seconde cause de mortalité dans la région
SANTE•L'Alsace est l'une des régions les plus touchées par les maladies cardiovasculaires. Un dépistage des facteurs de risques est organisé en pharmacie à partir du 16 février...Alexia Ighirri
En Alsace, les maladies cardio-neuro-vasculaires sont responsables de 4.041 décès par an. Soit près d'un décès sur trois, selon des chiffres de la Fondation Cœur et Artères. Seconde cause de mortalité dans la région, après le cancer, elles touchent davantage encore les femmes.
Face à de telles statistiques, liées évidemment à l'hygiène de vie des Alsaciens et notamment à leurs habitudes culinaires, une opération de dépistage des facteurs de risque cardiovasculaire est organisée en Alsace et Lorraine à partir de ce lundi 16 février.
Symptômes indolores
Organisée par le Collectif national des groupements de pharmaciens d'officine (CNGPO) et ses partenaires, cette opération a déjà été réalisée dans le Nord-Pas-de-Calais, où 50% de la population étudiée (plus de 350 dépistages) a été trouvée comme présentant un risque cardiovasculaire.
«Les symptômes ne sont pas douloureux. Sauf si on est dans l'extrême, on peut avoir de l'hypertension ou du diabète sans le savoir», explique Pascal Louis, président du CNGPO, qui voit dans cette démarche «un sens pédagogique. On ne prend pas en compte les gens déjà suivis par un médecin traitant. On vise les populations jeunes, parce qu'entre 35 et 50 ans ça a du sens de faire un examen biologique».
Si des facteurs de risque sont repérés par le pharmacien, celui-ci recommandera au patient de consulter un médecin.
Gratuit pendant un mois
Le dépistage dure une vingtaine de minutes dans un lieu isolé. Les mesures concerneront le cholestérol, la glycémie, l'hypertension artérielle, le surpoids (tour de taille et IMC) et le tabagisme. Il vaut mieux se rendre à la pharmacie sur rendez-vous et à jeun. Les pharmaciens peuvent néanmoins adapter le dépistage si vous avez déjà mangé et si vous venez spontanément.
«Cela nécessite du temps et une formation du pharmacien. On ne pouvait pas le faire faire gracieusement», indique Pascal Louis A partir du 16 mars, cet acte de dépistage sera payant, avec un prix conseillé de 18 euros.