Strasbourg: Une nouvelle solution d'hébergement avec «Toit chez moi»
LOGEMENT•Une Strasbourgeoise a lancé une nouvelle plateforme de service de location contre des petits services ou travaux...Alexia Ighirri
Je vous loue une chambre dans mon appartement en échange de cours d'anglais... Des petits services rendus en guise de loyer, c'est le principe de la plateforme communautaire Toitchezmoi.com. Celle-ci met donc en relation des personnes ayant une chambre disponible au sein de leur logement en échange d’un coup de main (hébergeant) et des personnes à la recherche d’un hébergement à moindre coût et prêts à rendre service (postulant). Qu'il s'agisse de cours de langue ou de musique, de services au quotidien classiques (garde d'enfants, etc.) et de période courte (dallage de terrasse dans une maison de vacances, par exemple).
Entre 20 et 70 ans
Cette start-up, prônant une nouvelle solution d'hébergement «gagnant-gagnant», a été créée par une Strasbourgeoise, Marie Mahé, il y a quelques mois alors que ses enfants ont commencé à devoir quitter le foyer familial pour leurs études. «Je me suis rendue compte que moult personnes étaient dans le même cas de figure. J'avais d'abord ciblé les jeunes et les étudiants du côté des postulants et des hébergeants de 50 ans et plus», raconte-elle. Au fil des inscriptions, la Strasbourgeoise a constaté que «les postulants ont entre 20 et 70 ans... la moyenne d'âge est de 40 ans. C'est le reflet de la crise actuelle.»
«Toit chez moi» est ainsi ouvert à tous les profils. Et c'est en cela que la start-up se démarque d'associations qui proposent du logement intergénérationnel, qui «souvent impose des critères d'âge». Sur cette plateforme on y trouve le cas de ce commercial qui passe 15 jours par mois dans une nouvelle ville et à qui l'on propose une chambre à moindre coût contre des cours d'informatique, ou encore de cette maman, infirmière de nuit, qui propose à louer une chambre à celui ou celle qui, en échange pour l'aider, ira chercher son enfant à l'école.
Trois fois plus de postulants que d'hébergements
Le postulant met en ligne une sorte de CV avec ses compétences et les endroits où il pourrait travailler. L'hébergeant met, lui, une annonce où il estime le prix de la chambre. «Il voit ensuite avec le postulant le nombre d'heures de service en conséquence», complète Marie Mahé, qui les «incite à faire un contrat».
La plateforme compte aujourd'hui une cinquantaine d'annonces et «trois fois de postulants». L'inscription est gratuite mais la mise en relation sera payante à partir du 1er mars, à raison de 3,50 euros par an pour le postulant et 7,50 euros par an pour l'hébergeant. Début avril, le site devrait s'ouvrir aux annonces professionnelles, pour les commerçants ayant une chambre à disposition et qui auraient besoin de quelqu'un pour des travaux ou un job saisonnier.