Alsace: Acte de malveillance sur les voies SNCF, ce n'était pas la première fois
TRANSPORTS•Dimanche 25 janvier 2015, le trafic SNCF entre Strasbourg et Mulhouse a été perturbé par un acte de malveillance. Une semaine plus tôt, des «pneus de camions remplis de béton» avaient déjà été mis sur les voies. Trois mineurs sont en garde à vue...Floréal Hernandez
Des plaques de béton, des pierres ou de la ferraille, voici ce qui a été déposé dimanche 25 janvier 2015 sur les voies SNCF entre Mulhouse et Strasbourg à hauteur de Lutterbach. Cet acte de malveillance –qui n'a pas fait de blessés mais a endommagé l'avant d'un TER et perturbé le trafic– n'est pas le premier dans la région en ce début d'année.
Deux autres actes annoncés, un avéré
La gendarmerie et la communication de la SNCF Alsace confirment un procédé similaire commis quelques jours avant. Un salarié de la SNCF affirme que, le dimanche 18 janvier 2015, deux trains ont percuté des objets posés sur les voies. «A Bollwiller et Lutterbach», indique cette source à 20 Minutes. Elle poursuit: «Des pneus de camion remplis de béton ont été déposés sur les voies». Le groupement de gendarmerie départemental du Haut-Rhin confirme l'incident de Lutterbach du 18 janvier 2015 et avoir retrouvé «deux plaques de béton et un pneu» sur le lieu de l'incident.
>>> Tweet de @SNCF_Direct du 18 janvier 2015.
« @mondonvil @SNCF Le trafic a été interrompu ds la zone de Mulhouse après qu'un TER a heurté 1 obstacle sur les voies. 2/2 — SNCF Direct (@SNCF_Direct) January 18, 2015 »
Selon le salarié de la SNCF, lors des deux actes de malveillance, les trains sont entrés en collision avec les objets placés sur les voies. Le second alors qu'ordre a été donné de «rouler à vitesse réduite». En conséquence, le trafic a été perturbé. «Ça a foutu un beau bordel, lance le témoin. Je suis quasi sûr que c'est une tentative de faire dérailler un train.»
Trois mineurs en garde à vue
Dimanche, un mineur a été interpellé par la gendarmerie. Deux autres mineurs l'ont été lundi matin. Tous trois sont en garde à vue. Le mode opératoire et la grande proximité de lieu laissent à penser que les deux actes de malveillance aient été perpétrés par les mêmes auteurs.