La procédure à l'encontre du professeur d'arts plastiques au collège François-Villon de Mulhouse, qui avait montré des caricatures du journal satirique Charlie Hebdo à ses élèves au lendemain des tragiques événements et suscité des tensions avec certains élèves et leurs parents, est levée.

«Une enquête sans préjuger de ce qu'elle devait donner»

«C'est un cours qui a mal tourné», explique le rectorat. «Il y a eu des propos mal compris, ce n'était pas le meilleur des cours mais il n'y a pas eu de faute grave. Cette affaire a fait l'objet d'un emballement médiatique. Le rectorat avait suspendu à titre provisoire pendant quatre mois l'enseignant pour le protéger mais aussi pour apaiser les tensions dans un contexte externe très difficile. Une enquête administrative pour faute grave avait donc été automatiquement ouverte mais sans préjuger de ce qu'elle devait donner», précise le rectorat.

Des rapports qui permettent de lever toute procédure disciplinaire

Une enquête administrative a été menée depuis vendredi dernier par deux inspecteurs pédagogiques. Les rapports, communiqués mercredi soir tardivement au recteur de l'académie, permettent de lever toute procédure disciplinaire. Ce jeudi matin, l'enseignant a rencontré le recteur de l'académie Jacques-Pierre Gougeon avec qui il s'est entretenu. Il a été décidé d'un commun accord, selon le rectorat, que l'enseignant ne retournera pas dans le même collège. Une lettre de rappel à la loi lui sera adressée. Le professeur reprendra ses fonctions très prochainement.

Aussi les rassemblements ainsi que la manifestation prévue ce vendredi sont donc annulés.