Strasbourg: «Qu'Allah bénisse la France» vu par le facteur d'Abd Al Malik
CINEMA•Le premier film du Strasbourgeois Abd Al Malik sort ce mercredi en salles...Floréal Hernandez
Quand Abd Al Malik croise Henri Arlet, le chanteur le salue d'un «Bonjour, facteur!». «J'ai travaillé pendant 30 ans à la distribution du courrier au Neuhof. Lors de mes six premières années en tant que remplaçant, j'allais de temps en temps porter le courrier aux parents d'Abd Al Malik, explique le bavard Henri Arlet. Et je le connais aussi du centre socioculturel quand il venait répéter avec les N.A.P. Moi, j'y suis bénévole comme photographe et graphiste.»
Le «facteur» a fait partie de ceux qui ont vu l'avant-première strasbourgeoise de Qu'Allah bénisse la France, le premier film d'Abd Al Malik, le lundi 3 novembre. Voici ce qu'il en dit.
>>> La bande annonce de Qu'Allah bénisse la France.
Le film. «J'en pense beaucoup de bien. Ça reflète bien le Neuhof, ce qui s'y passe. Ça m'a fait penser à La Haine de Mathieu Kassovitz, le mentor d'Abd Al Malik, mais avec l'actualité de notre temps. La drogue, les trafics dans le quartier, je l'ai vu en tant que facteur.»
Le Neuhof. «Ah oui, on reconnaît le quartier! On voit bien l'allée des Déportés, la rue Schach. On reconnaît aussi Strasbourg avec la place de la Cathédrale, les rues de la Krutenau.»
L'image du Neuhof. «Le film d'Abd Al Malik permet de donner une autre image du quartier. On voit le Neuhof sous un autre angle que celui des voitures qui brûlent au Nouvel An. Le quartier a changé, il a évolué en bien.»
Le public. «Qu'Allah bénisse la France s'adresse à tous les publics. Il permet aux gens de savoir comment vit un quartier. Il se peut que je retourne le voir avec quelqu'un de ma famille qui ne l'a pas vu.»