La Chambre de commerce et d’industrie (CCI) de Strasbourg et du Bas-Rhin a présenté les résultats de son enquête de consommation des ménages du Bas-Rhin et de l'évolution de leurs achats entre 2011 et 2014. Qui achète quoi, où, comment et pour combien? Voici les principaux enseignements à retenir.
On consomme plus que la moyenne nationale. La dépense des ménages bas-rhinois est supérieure à la dépense moyenne nationale (+7%) et représente 6.780 milliards d'euros en 2014. Le plus gros poste de dépenses reste l'alimentaire (45%) suivi de l'équipement de la personne (20%) et de celui de la maison (14%). Viennent ensuite la culture/les loisirs (12%) et le bricolage/jardinage (8%).
On consomme plus qu'avant. Entre 2011 et 2014, l'évolution du potentiel de consommation a globalement augmenté de 7%: on dépense plus dans l'alimentaire (9%) que sur les autres postes de dépenses (4%, seul le poste culture/loisirs/sport n'augmente pas). «C'est normal, explique la directrice commerce et tourisme de la CCI Geneviève Werlé. L'alimentaire est un grand pan qu'il est difficile de juguler. D'autant plus que les prix augmentent. Le reste des dépenses a été grignoté par la démographie.» En quatre ans, la population bas-rhinoise a effectivement augmenté de 4%.
Le commerce de proximité en hausse. Tous produits confondus, les Bas-Rhinois vont majoritairement les acheter en grandes surfaces, même si le chiffre baisse un peu (74% en 2014). Cette baisse se fait au profit des plus petits commerces dont la part augmente. «Il y a des réticences à prendre sa voiture, la volonté d'acheter des plus petits paniers et un besoin de proximité. Il faudra voir si cette tendance se confirme ou s'il s'agit d'un frémissement qui n'aura pas d'importance», poursuit Geneviève Werlé. D'autant que la part des petits commerces est plus faible dans le Bas-Rhin que la moyenne nationale.
Les Bas-Rhinois forment une clientèle fidèle. De manière générale, les ménages bas-rhinois sont fidèles, plus encore dans l'alimentaire qu'ailleurs, avec 88% des dépenses retenues à l'intérieur du département. Le reste des achats est capté par les ventes à distances mais aussi par l'Allemagne.
Une grosse partie de l'activité commerciale dans la CUS. Avec 607 millions d'euros, le centre-ville de Strasbourg (ellipse insulaire et les Halles) a le plus gros chiffre d'affaires du département. «L'offre commerciale est forte, comparable à de grandes villes comme Lyon», analyse la directrice commerce et tourisme de la CCI. Viennent ensuite la zone Mundolsheim/Vendenheim/Lampertheim, Hautepierre et Baggersee. La Communauté urbaine de Strasbourg concentre 52% de l'activité commerciale... mais aussi 43% de la population du Bas-Rhin.