Strasbourg: Les six œuvres les plus surprenantes ou choquantes de ST-ART
CULTURE•La foire européenne d'art contemporain (ST-ART) ouvre ses portes ce vendredi. En passant par la boîte à musique pornographique au portrait de Aung San Suu Kyi revisité, «20 Minutes» vous présentent une liste (non exhaustive) des œuvres à ne pas manquer...Gilles Varela
ST-ART est devenue avec ses 18 éditions la vitrine majeure de l'art contemporain de Strasbourg et un rendez-vous culturel incontournable. Difficile de faire un choix parmi les 90 galeries participantes visitées habituellement par plus de 26.000 visiteurs. 20 Minutes vous présente une petite liste non exhaustive des incontournables.
La plus provocante voire choquante
Les œuvres «néosurréalistes» de Christophe Goutal. Ce n'est pas une œuvre à voir, mais toute la galerie qu'il faut visiter car chacune des œuvres exposées est une provocation, une interpellation puissante. Comme «La mendiante», 2013 qui «irait très bien dans un salon», le "Tir Kim Jong-un» 2014, une sculpture motorisée, sorte de tir aux pigeons où les volatiles sont remplacés par un portrait du dictateur Nord Coréen. Et sans oublier «J'ai fait un rêve» 2014: Une sorte de boîte à musique pornographique où une conque offerte sur une perruque blonde tourne sur elle-même pendant qu'une berceuse est mixée avec des sons d'un film pornographique lesbien. LGR Gallery, Laurence Garnier-Rogers Gallery.
Les plus surprenantes
Le portrait de la birmane Aung San Suu Kyi, de l'artiste Belge Bruno Timmermans « Aung San+ », chez Mazel Galerie, Bruxelles. Un tirage photographique sous double Diasec de 150 cm x 150 cm. Un portrait de face, sur fond noir. Le photographe a recomposé le portrait du prix Nobel de la paix à partir de plusieurs images et place des éléments de son histoire, pour marquer le temps qui passe et fait de l'œuvre un mouvement. A bien y regarder on peut apercevoir un paon doré, le portrait de son père général, le mot freedom en lettre de sang en anglais et en birman, la carte typographique et le drapeau du pays mais encore la célèbre orchidée qu'elle porte habituellement à l'oreille.
«Ermite Mobile». Une peinture de Patrick Cornilllet, de la galerie Bertrand Gillig de Strasbourg. Une huile sur bois de 100 cm x120 cm qui représente une étrange caravane, isolée, semblant être en lévitation.
«M.Chat». Pour la première fois à Strasbourg, l'artiste Street art Thoma Vuille présente son «M Chat», une sculpture en acier thermolaqué haute de 1,80 mètre et dépassant les 100 kilos. L'artiste expose également une série de faux murs en trompe l'œil qui ressemble à s'y méprendre à un morceau de mur prélevé dans la rue. Galerie Bertheas, les Tournesols.
Les plus inattendues
C'est la plus grande et peut-être la plus indéfinissable, tout comme l'est le collectif d'artistes qui a réalisé une installation gigantesque, «Start Coop Operette». Composée de différentes œuvres, inscrite dans un projet en gestation, c'est en quelque sorte un « Ballet mécanique » avec au centre, l'incroyable « retable pour un mec pas baptisé » de Cécilien Malartre.
Enfin, «Réalité Virtuelle n°4» de Wang Dajun. La peinture d'un homme nu dans une cabine téléphonique. Galerie Anne Perré. Huile sur toile 180 cm x 140 cm. 2001.