En 2011, la moitié de la population des ménages alsaciens déclarait au moins 20.600 euros de revenus par unité de consommation, (c’est-à-dire ramené à un niveau individuel), ce qui place l'Alsace au deuxième rang derrière l’Île-de-France, révèle la publication de novembre de l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) d'Alsace.
Des inégalités accentuées
Si la crise économique a limité la hausse des revenus entre 2007 et 2011, (+ 0,6% par an, en euros constants soit 1.400 euros de plus qu’en France métropolitaine dans son ensemble), elle a également accentué les inégalités, plus encore en Alsace que sur l’ensemble de la France métropolitaine.
Les inégalités de revenus sont les plus fortes dans les grandes villes où cohabitent en effet des ménages aux revenus élevés occupant des emplois qualifiés et des populations plus défavorisées, en particulier dans les quartiers prioritaires. Au sein des aires urbaines de la région, les revenus sont plus élevés et progressent plus à la périphérie que dans les agglomérations.
L'atout du travail frontalier vers la Suisse
Peu de territoires en Alsace présentent de faibles revenus comparés aux régions limitrophes de Lorraine et de Franche-Comté. Ils sont situés principalement dans les zones rurales d’Alsace bossue et du massif vosgien et dans les grands pôles urbains de la région (Strasbourg, Mulhouse, Colmar et Haguenau), indique l'Insee.
C'est au sud de la région, autour de Saint-Louis que les habitants possèdent les revenus les plus élevés. La population, bénéficiant de l’atout du travail frontalier vers la Suisse, est moins touchée par la crise. Et la périphérie de Saint-Louis, avec une l'augmentation de 4,5% par an est même la plus riche de la métropole.