Strasbourg: La place de l'université retrouve son café mythique
COMMERCE•Avec la réouverture du mythique Café Brant, le quartier retrouve ses marques...Gilles Varela
Ricanement, bruit de fond, bribes de conversations, le Café Brant revit. Un temps menacé de disparition, en partie sauvé par la mobilisation des Strasbourgeois, le Café Brant, après une complète rénovation a réouvert ses portes lundi.
Serge, qui est venu au «brant» pendant plus de 10 ans se réjouit de retrouver ce point de vie dans le quartier, comme il le raconte à 20 Minutes ce jeudi. «Je retrouve des copains. C'est beau maintenant. Avant je venais prendre un café. Maintenant c'est aussi un vrai restaurant. Je vais me laisser tenter et mes amis reviennent aussi».
C'est que le nouveau propriétaire, Jean-Noël Dron, a tenu à restituer l’ambiance qui pouvait y avoir à l’origine. Le lieu, classé au titre des monuments historique en avril 2014 a entamé sa mue en novembre dernier. Une transformation réalisée avec les plus grands soins, en collaboration étroite avec la Drac (Direction régionale des affaires culturelles).
C'est beau maintenant
Parquet en chevrons croisés type Versailles, boiseries restaurées, poudre de marbre mélangée à un enduit aux murs qui gagnent en lumière, «le nouveau Café Brant me fait penser au café de Flore à Paris, ajoute Pierre François, venu spécialement avec son amie du centre-ville. Mais séduit-il toujours les hordes d'étudiants, de bandes de copains et de famille qui se pressaient d'antan pour partager un café, une petite salade ou un croque-monsieur?
S'il apprécie la nouvelle décoration, Hanna, chercheur à l'université toute proche, reste un peu nostalgique de cette période où il venait régulièrement avec ses collègues universitaires discuter autour d'une table. «C'est un peu froid maintenant. L'ancienne couleur rouge et la déco kitch donnaient chaud. Avant je connaissais les serveuses, maintenant c'est un peu guindé. Mais c'est beau et c'est le seul relais avant le centre-ville».
Nul doute, le café fait causer et le quartier a retrouvé ses couleurs.