Alsace: Trois points à retenir des orientations budgétaires de la région en 2015
POLITIQUE•Les orientations pour 2015 du budget régional ont été présentées mardi. Malgré une baisse des recettes de l'ordre de 35 millions d'euros, la Région continuera à augmenter ses dépenses d'investissements...Alexia Ighirri
Le budget régional 2015, dont le montant pourrait s'élever à 787 millions d'euros, est marqué par une perte de recettes de fonctionnement de l'ordre de 35 millions d'euros. Il l'est aussi par une nouvelle augmentation des investissements, qui s'établissent à 296 millions d'euros (+2,2% par rapport au budget primitif 2014). «Les investissements sont importants pour la modernisation du pays et le soutien à l'emploi. La crise ne nous a pas amenés à les baisser, contrairement à d'autres», indique le président de la région Alsace Philippe Richert qui a présenté les orientations budgétaires 2015 mardi. Dont voici trois éléments, parmi d'autres, à retenir.
Trains. Avec une enveloppe de 234 millions d'euros, les transports restent le poste le plus important dans le budget régional. Et selon les orientations budgétaires 2015, le montant de ce budget connaîtra une progression de 4%. Plus de 80 millions d'euros seront consacrés à l'investissement, notamment en faveur du matériel roulant. Dans le cadre de son programme de modernisation des trains régionaux, le conseil régional a notamment fait l’acquisition de rames Régiolis, un train d'une nouvelle génération capable de circuler jusqu'à 160km/h. Sept nouvelles rames de grande capacité (354 places assises) sont attendues en 2015.
Lycées. Ils figurent parmi les autres priorités du budget régional. En 2015, 40 millions d'euros seront dédiés au fonctionnement des 96 établissements et 46 autres millions d'euros à l'investissement notamment pour préserver la qualité du patrimoine. Les efforts d'économies d'énergie portent leurs premiers fruits, dixit la région qui continuera à travailler dans ce sens pour réduire les charges de fonctionnement des lycées.
Fiscalité. Les marges de manœuvre de plus en plus réduites, la région refuse, pour le moment, d’augmenter la fiscalité sur les cartes grises, son seul levier fiscal pouvant être encore augmenté. Aujourd'hui, avec un tarif de 36,50 euros cheval vapeur (ou cheval fiscal), l'Alsace se classe 13e des régions françaises les plus chères. La moyenne nationale est de 40,82 euros. «Si on entre dans la moyenne nationale, le conseil régional peut récupérer six millions d'euros par an. Mais cela n'entre pas dans notre logique, celle de ne pas augmenter la fiscalité», note Philippe Richert selon qui les incertitudes concernant les orientations budgétaires n'ont jamais été aussi fortes. Notamment à cause de la réforme des collectivités territoriale. «On ne sait pas quel sera notre nouveau périmètre d'action, déplore-t-il. Ce n'est pas un détail.»