L'interlocuteur est le même mais les discours, eux, diffèrent. Lundi, le président de la région Alsace, Philippe Richert, racontait son entretien avec Manuel Valls, qui aurait alors affirmé que rien n'était figé sur le redécoupage des régions et que les choses pouvaient «encore bouger, notamment en Alsace». Philippe Richert, à l'origine du projet de conseil d'Alsace, a alors conclu que cette déclaration allait dans le sens de la collectivité territoriale unique.

L'Alsace-Lorraine, une option qui resterait «ouverte»

Ce que contestent six élus socialistes alsaciens, reçus officiellement mardi après-midi par Manuel Valls à Matignon, afin d’examiner le projet de réforme territoriale et ses conséquences pour l’Alsace. «Il a clairement démenti les propos que lui a prêtés Philippe Richert», indique Philippe Bies, député du Bas-Rhin.

Au cours de cet «entretien approfondi de plus d'une heure», les socialistes alsaciens ont plaidé en faveur d’une union de l’Alsace et de la Lorraine, «qui reste une option ouverte, a assuré Philippe Bies en duplex sur France 3 Alsace. Il nous reste de convaincre les uns et les autres.» Le Premier Ministre aurait déclaré qu’il continuerait ses consultations pour aboutir à la meilleure réforme possible, en marge d'une deuxième lecture du projet de loi au Sénat et à l'Assemblée nationale.

Strasbourg comme capitale

Quel que soit le périmètre de la future région (conseil unique d'Alsace, Alsace-Lorraine ou Alsace-Lorraine-Champagne-Ardenne), une chose semble sûre: Strasbourg en sera la capitale. C’est ce que confirme le maire Roland Ries dans les colonnes des Dernières Nouvelles d'Alsace, à l'issue de l'entretien avec Manuel Valls. L'édile strasbourgeois concède néanmoins que s'il fallait finalement choisir entre «la région à trois et l’Alsace seule, je choisis l’Alsace.»