Lundi, le collectif «L'Alsace, ma région» a précisé la nature de la mobilisation organisée samedi à 14h30 à Strasbourg. Regroupant des représentants de collectivités, de chambres consulaires, d'associations ou encore des parlementaires, le collectif a indiqué qu'il s'agira d'une manifestation «festive» pour faire entendre la voix de l'Alsace contre le projet de fusion de la région avec la Lorraine et la Champagne-Ardenne et pour le conseil unique d'Alsace.

Contre une région «deux fois plus grande que la Belgique»

Pour accompagner les prises de paroles des politiques, des stands seront installés sur la place de Bordeaux, des animations familiales et musicales seront proposées. Le groupe Bredelers sera par exemple de la partie. L'organisation de cette manifestation coûte entre 20.000€ et 30.000€ (pris en charge par l'association Alsace-Unie), indique le président du conseil régional d'Alsace Philippe Richert, qui espère voir environ 10.000 participants se mobiliser contre la création d'une région XXL «deux fois plus grande que la Belgique». Histoire de faire au moins aussi bien que les Bretons, le 27 septembre à Nantes.

« Front commun des responsables politiques, institutionnels et consulaires pour la manifestation du 11/10 #CUA pic.twitter.com/AYRdPtwrej — Pierre Maurer (@maurerpier) October 6, 2014 »

Une dernière chance?

Les organisateurs assurent ne pas vouloir envoyer un message de repli. «Ce n'est pas un repli sur nous-mêmes, et ce n'est pas un rejet de nos voisins, martèle Guy-Dominique Kennel, président du conseil général du Bas-Rhin qui vient d'être élu sénateur. Il faut faire accepter cela à nos collègues sans qu'ils en soient offusqués.»
C'est en effet au Sénat que peut être entériné, ce mois, le redécoupage des régions et donc la fusion de l'Alsace avec la Lorraine et la Champagne-Ardenne.

Les organisateurs de la manifestation estiment qu'il est primordial que les gens comprennent que la page de l'Alsace-Lorraine «est tournée. On ne le [ce redécoupage, soutenu notamment par les socialistes alsaciens] remettra plus en place.» Le choix se situerait donc entre le conseil unique d'Alsace et la grande région Alsace-Lorraine-Champagne-Ardenne.

Les élus ont déclaré ne pas être sûrs «que les gens aient conscience de l'urgence de la situation», qu'ils aient conscience d'être «à la veille d'une grave décision». Et comptent donc sur le soutien populaire pour tenter de se faire entendre peut-être une dernière fois avant que la réforme territoriale ne soit définitivement actée.