SANTEStrasbourg: Rhéna, une première pierre à 100 millions d'euros

Strasbourg: Rhéna, une première pierre à 100 millions d'euros

SANTELes travaux de la future clinique regroupant les établissements confessionnels strasbourgeois Adassa, Sainte Odile et Diaconat ont officiellement été lancés, lundi...
Floréal Hernandez

Floréal Hernandez

C'est pour quand? Une première pierre posée le 29 septembre 2014 suivie d'une phase de travaux estimée à «32 mois» et un premier patient attendu au premier semestre 2017. La réception et l'inauguration du bâtiment du Regroupement hospitalier d'excellence né d'une alliance, soit Rhéna, sont, elles, prévues pour la fin de l'année 2016.

Combien ça coûte? 101 millions d'euros, voilà l'investissement fait pour créer Rhéna. Pour le financer à hauteur de 25 millions d'euros, les trois cliniques ont vendu leurs locaux strasbourgeois: Adassa à des membres de la communauté juive, Diaconat à l'Ircad et Sainte Odile à des promoteurs.

Le Ministère des affaires sociales et de la santé a accordé une aide de 20 millions d'euros. L'Agence régionale de santé a également apporté une aide financière notamment pour la phase d'études (5 millions d'euros). Le reste a été emprunté. Une partie de ces 101 millions d'euros va directement profiter à l'économie locale: «47% du montant des travaux» reviennent à des entreprises locales qui ont remporté «64% des 29 lots du marché», indique Guillaume Lohr, directeur général de la clinique Rhéna. Celui-ci indique que l'Icade vient de se voir attribuer 5.000 des 15.000 m2 réservés à la construction d'une future maison médicale. Celle-ci doit «être livrée et être fonctionnelle» à l'arrivée du premier patient.

Projection de l'extérieur de la future clinique Rhéna située au Port du Rhin. - Clinique de Strasbourg

Qui y sera soigné? Dans les 30.000 m2 de la clinique Rhéna, 150.000 patients devraient être accueillis chaque année par plus de 1.100 professionnels de santé. L'établissement disposera de 373 lits et places disponibles. Les patients viendront très majoritairement (80%) pour des urgences ou des séjours ambulatoires (pas de nuitée sur place). L'ambition est de soigner les Strasbourgeois mais de part son emplacement aussi les frontaliers. «L'offre de soin de l'autre côté du Rhin n'est pas la meilleure sur la gynécologie obstétrique. Il y a une demande», souligne Jean-Louis Katz, le représentant de la communauté médicale.

Et les confessions? Dans les trois établissements dont émane Rhéna, on trouve «une chapelle dans la clinique Sainte Odile, une chapelle et une synagogue respectivement adossées à la clinique du Diaconat et à celle d'Adassa», énumère Didier Ernst, président du conseil de surveillance des Diaconesses. Dans le bâtiment du regroupement, on trouvera «un lieu de recueillement multiconfessionnel ouvert à tous, au décorum simple pour que tout le monde puisse s'y recueillir comme bon lui semble, sans signes religieux comme aujourd'hui», détaille-t-il. Le rôle des bénévoles, autre spécificité des trois cliniques confessionnelles, sera «préservé car lié à nos histoires» avec la création de l'association Rhéna accompagnement.