SANTEStrasbourg: Jean-Luc Loiseau a terminé sa marche contre l'obésité

Strasbourg: Jean-Luc Loiseau a terminé sa marche contre l'obésité

SANTELe tour de France à pied du quadragénaire pour lutter contre l'obésité morbide a pris fin dans la capitale alsacienne dimanche...
Alexia Ighirri

Alexia Ighirri

C'était la dernière étape de son tour de France à pied. Jean-Luc Loiseau a terminé, dimanche à Strasbourg, sa marche contre l'obésité. A l'heure de boucler son millier de kilomètres, le quadragénaire a «un sentiment de soulagement de se dire qu'on est allé au bout, et une petite tristesse parce que c'est la fin d'une aventure».

En mai, il avait décidé d'entamer un tour de France en marchant. Avec ce projet, intitulé «Dans la foulée», le quadragénaire veut prouver que l'on peut revenir de l’obésité morbide ou d’autres symptômes, même si les faits sont têtus, et changer aussi le regard que l'on peut porter sur les personnes en situation d'obésité. De 211 kg, Jean-Luc Loiseau est descendu à 120 kg. Il aimerait encore perdre une dizaine de kilos.

D'autres marches en perspective

Jean-Luc Loiseau ne compte pas refermer la page de ce tour de France définitivement. Il veut par exemple réunir dans un livre les témoignages de personnes qu'il a rencontré durant ses étapes. «Beaucoup de gens sont venus marcher avec moi, alors qu'ils n'étaient pas obèses. Certains avaient des problèmes d'alcool, raconte-t-il. J'en ai vu partir avec des problèmes et arriver avec des solutions.»

Il reprendra aussi ses bâtons de marche pour une seconde version de ce tour de France, «avec moins d'étapes mais plus de monde», et une marche dans les capitales européennes. Ce qui explique, en partie, pourquoi son premier tour de France se termine à Strasbourg.

«Strasbourg c'est aussi la ville du sport-santé avec le dispositif du sport sur ordonnance, qui profite à 800 patients, et le programme Preccoss, pour la prévention de l'obésité chez les plus jeunes», souligne le docteur Alexandre Feltz, adjoint au maire en charge de la santé publique. Celui-ci a tenu à rappeler que 20 à 25% des enfants de 9 ans sont obèses dans les quartiers populaires strasbourgeois. «Et si on est obèse à 11 ans, on a 90% de risques de l'être adulte», ajoute-il, martelant qu'il est nécessaire de mener des opérations de prévention.