BasketStrasbourg: Trois raisons de croire à une qualification de la SIG en Euroligue

Strasbourg: Trois raisons de croire à une qualification de la SIG en Euroligue

BasketLa SIG part à la conquête de l'Europe, ce mardi. Son aventure commence à Ostende où elle dispute le tour préliminaire à l'Euroligue...
Floréal Hernandez

Floréal Hernandez

La SIG s'avance dans l'inconnu pour participer à l'Euroligue. A Ostende, ce mardi à 18h, elle affronte le VEF Riga dont elle ne connaît que peu de chose. «Ils ont changé toute l'équipe sauf un joueur à l'intersaison», note Jérémy Leloup.

Pour espérer entendre Devotion, l'hymne de l'Euroligue, au Rhenus, les Strasbourgeois se doivent de battre le club letton puis gagner deux autres matchs couperets. Difficile mais pas impossible. Voici trois raisons d'y croire.

L'effet commando

Vincent Collet a décidé d'emmener sa troupe en Belgique dès dimanche après-midi. Pour le technicien strasbourgeois, c'est l'occasion de prendre le pouls de son groupe dont il a été éloigné pendant la campagne mondiale des Bleus et de «connaître les nouveaux». Le coach croit aussi «beaucoup à l'effet commando».

La «concentration» va être un des maîtres mots de dimanche à mardi. La «gnaque» sera également évoquée. «Quand une équipe n'est pas prête, elle doit jouer dur, annonce Vincent Collet. Face à Riga, l'attitude défensive sera la clef du match.»

L'expérience de l'Euroligue et de la... Leaders Cup

La campagne d'Euroligue disputée la saison dernière va être «très utile» à la SIG, annonce Jérémy Leloup. «Sur les cinq premiers matchs [cinq défaites], on s'était fait surprendre par l'agressivité défensive, un jeu plus rapide qu'en Pro A. Sur les cinq derniers matchs [trois succès, deux défaites], on avait réussi à se mettre à niveau, se rappelle l'ailier strasbourgeois. A nous de commencer face à Riga avec ce niveau.»

Vincent Collet compare le format de ce tournoi qualificatif à celui de la Leaders Cup avec un quart de finale, une demi-finale et une finale à remporter pour accéder à l'Euroligue. «C'est comme une Leaders Cup, il faut gagner le premier match puis monter. Celui qui gagne à la fin n'est pas celui qui fait la plus forte impression le premier jour mais celui qui pendant le tournoi avance et élève son niveau de jeu», annonce l'entraîneur de la SIG.

Aucune équipe n'est prête

Face à Bourg (78-72), lors du dernier match de préparation, vendredi, Vincent Collet a observé de gros défauts offensifs. «C'est une chose de simplifier le jeu mais il faut appliquer les fondamentaux», martèle le coach. Défensivement, il souligne «l'envie» de ses joueurs mais surligne «les fautes d'organisation qui ne pardonnent pas». Le jeu prôné par le sélectionneur de l'équipe de France n'est pas encore à son acmé mais c'est le cas aussi des autres équipes. «Tout le monde est en rodage», affirme-t-il. Le VEF n’a conservé qu'un seul joueur à l'intersaison. «Ce sera plus une somme d'individualités, à nous de les faire déjouer», estime Jérémy Leloup.

  • Le lapsus de Martial Bellon

Il faut l'avouer, il y a aussi des arguments qui poussent à ne pas croire à une qualification strasbourgeoise. Kazan ou l'Asvel ont «des effectifs plus talentueux sur le papier», constate Vincent Collet. Villeurbanne vient d'ailleurs de battre le Barça puis le Partizan Belgrade, ce week-end. A la SIG, on aborde ce tour préliminaire avec le statut d'outsider conscient de l'exploit qu'il va falloir réaliser pour le remporter. D'ailleurs Martial Bellon, le président du directoire du club, en a été de son lapsus. «D'ici la fin de l'année 2014, la SIG va disputer 30 matchs: 16 de Pro A, 1 de Coupe de France, 3 de qualifications à l'Euroligue et 10 d'Eurocoupe.» Vincent Collet le reprend en souriant: «Vous voulez dire d'Euroligue, président.»