Après la grève des enseignants du collège Galilée de Lingolsheim –dont les classes ont été déplacées d’urgence au lycée Couffignal à Strasbourg– vendredi, les parents d’élèves vont prendre le relais.

Si les professeurs ont en effet décidé de reprendre le travail ce lundi, les parents mécontents de cette situation ont, pour leur part, décidé de mener une opération «collège mort» marquée notamment par le retrait des élèves à partir de ce lundi et jusqu’à mercredi. Cette opération sera par ailleurs accompagnée, mercredi toujours à 13h30, d’une manifestation devant le rectorat de Strasbourg.

Inquiétudes sur la sécurité des enfants

Leur principale revendication est liée à la sécurité de leurs enfants dans les transports ou dans l’établissement scolaire. Navette en retard, enfants transportés debout, longueur des trajets, enfants jugés turbulents débarqués du bus... De nombreux problèmes ont déjà été rencontrés en cette première semaine d’école. Une colère que les enseignants ne peuvent que constater: «Cela concerne la sécurité personnelle des élèves. Les cours ont lieu sur deux sites différents, ce qui oblige une partie des élèves à traverser l’avenue de Colmar avec des accompagnateurs et des moyens insuffisants», note l’un d’eux.

Autre source d’inquiétude: la différence d’âge importante entre les élèves venant du collège Galilée et ceux du lycée Couffignal dont les plus âgés ont la vingtaine. «J’ai peur pour mon enfant», confie une maman. Des insultes auraient fusé et des projectiles auraient été lancés sur les classes modulaires, qui accueillent les collégiens.

Cinq postes d’assistants d’éducation supplémentaires

Le manque de moyens d’études ou encore la faiblesse des infrastructures d’accueil (cantine, toilettes, etc.) sont aussi reprochés. De son côté, l’inspection d’académie a annoncé la création de cinq postes d’assistants d’éducation supplémentaires. L’avenue de Colmar sera en outre surveillée par la police aux heures de passage des élèves.