Colmar: Deux mois de prison avec sursis pour les militants de Greenpeace
JUSTICE•Ils étaient jugés jeudi au tribunal correctionnel de Colmar pour leur intrusion en mars dans la centrale nucléaire de Fessenheim...A.I. avec AFP
Jeudi le tribunal correctionnel de Colmar a condamné les 55 militants de Greenpeace, s’étant introduits dans la centrale nucléaire de Fessenheim en mars, à deux mois de prison avec sursis.
Le procureur Bernard Lebeau avait recquis trois à quatre mois de prison avec sursis. Bien que jugeant le débat sur l'énergie nucléaire légitime, il disait ne pouvoir « en tant que citoyen et en tant que procureur, cautionner les actions de Greenpeace, lorsqu'elles sont illégales ».
Une action «légitime»
«Il y a des lois qui ne devraient pas exister, comme (celle interdisant de) pénétrer dans une centrale pour alerter mes concitoyens. C’est un devoir de faire parfois ce que je fais. C’est légitime, même si c’est illégal», avait déclaré à la barre, plus tôt dans la journée l’un des militants, Eddy Varin, un fonctionnaire de 41 ans résidant à Rouen.
Trois des 55 prévenus (d’une vingtaine de nationalités au total) seulement s'étaient rendus à l’audience jeudi: il s’agit de deux Français et d’un Allemand. Ils avaient néanmoins bénéficié du soutien des antinucléaires d’Alsace, réunis devant le tribunal.
« Procès de Greenpeace à Colmar. Sur les 55 qui avaient mené l'action sur Fessenheim en mars, seuls 3 sont présents. pic.twitter.com/hl98U2uzUF — Rémi Barroux (@remibx) September 4, 2014 »
« Début du procès des 55 militants de #Greenpeace #Fessenheim. Les antinucleaires d'Alsace sont venus les soutenir pic.twitter.com/VPaheKb3XG — Cyrille Cormier (@cyrillecormier) September 4, 2014 »
Une banderole déployée sur l’un des réacteurs
L’objectif de leur impressionnante opération menée en mars et pour laquelle ils ont été condamnées: dénoncer le manque de sécurité des centrales vieillissantes et réclamer une transition énergétique plus ambitieuse.
Arrivés en camion, les militants avaient escaladé les barrières du site à l’aide d’échelles, peu avant six heures du matin. Plusieurs sont parvenus à déployer des banderoles sur le dôme d’un des deux réacteurs de la centrale, proclamant «Stop risking Europe» (Arrêtez de faire courir des risques à l’Europe).