L'autonomie au bout du chemin

L'autonomie au bout du chemin

Handicap Un étudiant projette de faciliter les randonnées aux déficients visuels grâce à un GPS
Alexia Ighirri

Alexia Ighirri


Donner la chance aux déficients visuels (malvoyants et non-voyants) de pratiquer la randonnée pédestre en pleine nature, guidés par les quelques commentaires d'un GPS adapté. C'est le projet – « Tamino » – d'Alexandre Marchois, étudiant en sciences du sport. « Jusqu'à aujourd'hui, les randonnées n'étaient possibles qu'avec un guide à qui ils sont en permanence attachés, en contact. Là, il n'y a aucun contact humain », explique le Strasbourgeois.



A l'assaut du col de la Galise dans les Alpes



Voilà deux ans qu'il travaille dessus, depuis sa rencontre avec Gérard Muller de l'association Yvoir. Ce dernier, malvoyant, a relié en totale autonomie avec l'aide de ce GPS le Puy-en-Velay à Saint-Jacques-de-Compostelle. L'histoire a impressionné l'étudiant, comme les capacités sportives des malvoyants : « Durant mon stage au centre Louis-Braille, je ne savais pas quoi leur proposer à part du cécifoot. On les a emmenés à la piscine et à la patinoire : ils patinaient aussi bien que moi. Je me suis alors dit qu'on pouvait faire plein de choses avec eux. »

Actuellement, huit déficients visuels, de 30 à 60 ans, s'entraînent à manier le GPS et à évoluer seuls dans les parcs strasbourgeois. « On ira ensuite en forêt pour rencontrer de petits obstacles comme des racines d'arbres, puis dans le massif vosgien pour plus de dénivelés, détaille-t-il. Le but c'est de grimper mi-juin au col de la Galise ». Alexandre Marchois est désormais à la recherche de financement pour ce séjour dans les Alpes. Soit par l'apport de sponsors, soit par le financement participatif sur Internet, une solution actuellement à l'étude.