La jeunesse au rendez-vous. Lors du premier conseil municipal, ce lundi dès 16 h, Julia Abraham (21 ans), Ada Reichhart (25) et Elsa Schalck (27) – benjamines de leur groupe politique (respectivement FN, PS et UMP) – feront leurs premiers pas dans l'hémicycle strasbourgeois. Elles se livrent pour 20 Minutes sur leur inclination politique.

Militantisme. A 15 ans, Julia Abraham a commencé à « imprimer des tracts du Front national. A 18 ans j'ai pris ma carte. » Elsa Schalck (qui a été à la tête des jeunes UMP 67) a débuté en 2006 au moment du CPE : « J'en avais marre des blocages étudiants. Du coup, j'ai pris ma carte à l'UMP, c'était le parti qui correspondait à mes valeurs. » Moins précoce, Ada Reichhart est entré au Mouvement des jeunes socialistes il y a deux ans. Avant quoi, elle sentait « un vide» : « Je n'étais pas complètement épanouie. »

Jeunesse. La socialiste concède qu'« être jeune n'aide pas forcément en politique. On nous imagine avec les dents qui rayent le parquet. » Pour Julia Abraham, cela dépend des personnes : « Quel que soit le parti, on peut rencontrer des gens admiratifs ou méprisants. Ça se voit vite si on est pris pour un idiot. » La jeune UMP y voit une force : « On ne fait pas de langue de bois, on dit les choses plus librement. »

Au conseil municipal. Parmi les dossiers qu'Elsa Schalck suivra avec attention figure l'axe franco-allemand « pour lequel Strasbourg doit être à la pointe et profiter de ses jumelages où il ne se passe pas grand-chose économiquement. » La conseillère FN, qui a passé son Capes d'allemand, prévoit d'être vigilante sur l'emploi, la sécurité et l'éducation. Dans la majorité, Ada Reichhart compte mettre l'accent sur « la vie étudiante, le numérique, l'économie sociale et solidaire… Je vais me battre pour les jeunes : c'est important de comprendre qu'ils puissent penser différemment.»