L'écharpe est belle des maires

L'écharpe est belle des maires

Politique Trois élus de la CUS confient leur attachement à ce symbole de la République
Floréal Hernandez

Floréal Hernandez


Le temps est à l'écharpe dans la communauté urbaine. Dix jours après les élections municipales, maires et adjoints se voient remettre leur écharpe tricolore. Trois d'entre eux évoquent pour 20 Minutes ce que représente cette bande de tissu qui ceint leur torse.

Jean-Marie Kutner, nouveau maire de Schiltigheim. Le tombeur de Raphaël Nisand a dérogé à la règle lors de la remise de son écharpe. Ce n'est pas son prédécesseur qui lui a donné mais Alfred Muller, « celui qui m'a amené à la politique. C'est plus qu'une passation, c'est un acte de filiation. » L'écharpe mise, Jean-Marie Kutner a « enfilé une nouvelle peau et pris le poids des responsabilités ».

Paul Meyer, nouvel adjoint strasbourgeois. L'élu socialiste est apparu très ému d'être « écharpé », dixit Roland Ries, samedi. « Ce n'est pas anodin. L'écharpe représente la République, le bien commun, le suffrage universel. Notre propre histoire rejoint celle de la cité, de la nation. » Dans le regard des concitoyens, l'adjoint au numérique sent « les attentes » que l'écharpe suscite.

Jean Humann, deuxième mandat de maire à Entzheim. Réélu sans surprise – il n'y avait qu'une liste dans la commune –, l'édile met son écharpe « surtout pour les mariages, les cérémonies du 14 juillet, du 11 novembre. Elle symbolise l'esprit républicain auquel on tient beaucoup. » Pour ce nouveau mandat, Jean Humann a gardé sa précédente écharpe. « Elle est encore en bon état. Il n'y a donc pas de raison d'en changer. En bon Alsacien, on est économe (sourire). » Conservée en mairie, la bande de tissu rejoint parfois sa demeure « quand elle doit être repassée ».

■ Son port ne manque pas d'étiquette

L'écharpe de maire – avec glands à franges d'or – ou d'adjoint – avec glands à franges d'argent – se porte de l'épaule droite vers la jambe gauche, la couleur bleue au cou. « Le rouge au cou est réservé aux parlementaires », précise Paul Meyer qui se demande s'il ne va pas porter son écharpe à la ceinture, pratique d'avant 1830. «  Il faut que je vérifie si c'est révolutionnaire ou napoléonien. Si c'est plus révolutionnaire, il se peut que je le fasse. »