Le sport sur ordonnance a pris un bon départ

Le sport sur ordonnance a pris un bon départ

Santé La ville teste depuis un an la prescription d'activités physiques
Alexia Ighirri

Alexia Ighirri


Le vélo ou l'aviron comme médicament. Avec le dispositif inédit « Sport-santé sur ordonnance », les Strasbourgeois souffrant de certaines maladies chroniques peuvent se faire prescrire une activité physique gratuite auprès de leur médecin. Un an après son lancement, « près de 800 ordonnances ont été délivrées par plus de 150 médecins généralistes et 500 patients ont pris contact avec notre équipe [un coordinateur et deux éducateurs] », indique Alexandre Feltz, conseiller municipal délégué à la santé. Entre 30 et 50 nouveaux patients intègrent le dispositif chaque mois.



Qualité de vie améliorée



La ville se satisfait de premiers résultats encourageants, s'appuyant sur les résultats d'une évaluation réalisée par la fac de médecine et les Hôpitaux universitaires de Strasbourg. « Nous n'avions pas les moyens d'inclure 500 personnes dans notre étude donc on a pris un échantillon de 65 patients suivis pendant six mois », explique Dr Jehan Lecocq de l'université. Parmi eux, 48 % ont utilisé les activités encadrées du dispositif, 30 % en dehors de celui-ci. En revanche, 17 % de ces patients ont été « perdus de vue ».

A la clé : une amélioration significative de la qualité de vie et de l'activité physique. Selon l'enquête, la proportion d'obèses est passée de 73, 5 % à 62, 5 %. Ayant perdu 20 kg en quatre mois, l'un d'eux s'est pris au jeu et va désormais faire des footings : « Je me mets à courir maintenant ! Je ne marche plus, je cours ! » Sur les 28 patients sondés prenant un traitement médicamenteux, trois l'ont diminué.

■ Le dispositif s'ouvre

En octobre 2013, le dispositif a été ouvert aux personnes souffrant de cancers du sein et du colon. Il pourrait être envisageable, à l'avenir, de l'ouvrir à d'autres pathologies comme les lombalgies.