Bizzotto déjà sur le pont

Bizzotto déjà sur le pont

humour Le comédien strasbourgeois fait partie de la sélection du festival d'Avignon
Sébastien Ruffet

Sébastien Ruffet


Sébastien Bizzotto envisage de se remettre à la course à pied. Parce qu'Avignon, c'est avant tout « un marathon. Du 8 au 31 juillet, on va tracter dans les rues de 14 h à 17 h, puis spectacle à 18 h, et on redistribuera des tracts sur les coups de 20 h. Avignon, c'est d'abord une hygiène de vie ! »

Le comédien de la Chouc' n'est pas un novice des planches, et pour son premier Festival d'Avignon, il ne veut pas exploser en plein vol. « Faire la fête tous les soirs, ça va être compliqué », glisse ce jeune père de famille. « Tu dépenses beaucoup d'énergie à te faire connaître, en plein soleil, et il faut garder de l'énergie pour le soir parce que t'as donné envie aux gens de venir et il ne faut pas les décevoir. »

Trois semaines durant, Bizzotto et son spectacle « Marrez-vous les uns les autres » seront donc à l'affiche de l'Attila Théâtre et ses 49 places, « juste bien pour un one-man-show ».



Jouer la carte de la « grande gueule »



Ramené à une heure, le spectacle sera recentré sur les religions et les problèmes de société, « parce que je ne peux pas ne pas parler de ce qui m'énerve ! ».

Pour exister au milieu des 1 300 spectacles qui auront lieu chaque jour, Bizzotto va jouer sa carte « grande gueule » : « Il va y avoir un côté prêcheur pour attirer les gens. Je vais leur dire :»Oui, ta vie peut être meilleure si tu viens au spectacle de Bizzotto«. » Un de ses personnages forts, le Magicien Bizarro, l'y aidera peut-être. Car lui aussi peut réussir des choses surnaturelles : faire rire les gens.

■ Le coup de pouce des internautes

Si le spectacle de Sébastien Bizzotto est produit par l'humoriste alsacien Jean-Marie Arrus, lui voulait se donner un peu « de confort ». Il a donc lancé un financement participatif via www.ulule.com, sur un montant de 1 330 €. « J'ai récolté 1 400 €, ce qui va me permettre de me payer un peu et de payer une partie des frais des bénévoles qui m'accompagnent. Mais surtout, pendant les quinze jours de la collecte, ça m'a fait un bon coup de pub. »