Tour de France 2020 : « Je n’ai aucun regret », assure Julian Alaphilippe, encore auteur d’une échappée malheureuse
CYCLISME•L'ancien maillot jaune Julian Alaphilippe vit décidément un Tour de France contrasté, à l'image de sa 16e étape mal conclue mardi avant Villard-de-LansJérémy Laugier
L'essentiel
- Lancé très fort sur ce Tour de France 2020 après avoir décroché victoire d’étape et maillot jaune dès le 30 août, Julian Alaphilippe a depuis bien moins de réussite.
- Souvent embêté par des problèmes mécaniques, comme mardi entre La Tour-du-Pin et Villard-de-Lans, le coureur de Deceuninck-Quick Step a sans doute dit adieu à son ambition de remporter un nouveau succès avant les Champs-Elysées.
De notre envoyé spécial à Villard-de-Lans,
La connexion passionnée entre la Grande Boucle et Julian Alaphilippe s’est subitement assombrie cet été. L’icône tricolore de la précédente édition avait pourtant retrouvé, dès la deuxième étape à Nice, ce maillot jaune qui lui va si bien après un numéro so 2019, victoire d’étape à la clé. Mais entre le «bidongate», les problèmes mécaniques à répétition sur ses vélos et environ 52 échappées non fructifiées, les deux dernières semaines du coureur de Deceuninck-Quick Step ont viré à la galère.
Après avoir (encore) été dans le coup pour une sixième victoire d’étape en carrière sur le Tour, mardi entre La Tour-du-Pin et Villard-de-Lans, il a été lâché par le vainqueur d’étape Lennard Kämna et par Richard Carapaz. Un dénouement très logique à en croire l’intéressé.
« Je me suis bien senti, j’étais content de passer la journée devant, d’autant que c’était vraiment difficile de s’échapper aujourd’hui. Le profil me convenait bien, j’ai tout donné et à la fin, je n’ai aucun regret. Ils étaient vraiment plus forts, au-dessus de mes limites. Ils sont partis à la pédale et je n’avais pas grand-chose de plus à faire, j’ai explosé. » »
« Les chances s’amenuisent quand même là »
Au point de ne pas envisager un instant joué les dynamiteurs dans la vertigineuse et inédite étape de ce mercredi entre Grenoble et le col de la Loze ? « Je n’ai pas souvenir d’avoir monté quelque chose d’aussi long et d’aussi dur », résume Julian Alaphilippe, qui ne semble pas avoir davantage coché la dernière étape alpestre conclue jeudi à La Roche-sur-Foron (Haute-Savoie).
« Les chances s’amenuisent quand même là, je pense qu’il va falloir récupérer d’ici la fin du Tour », confie-t-il. Une petite échéance sympa va en effet arriver à toute vitesse, avec le 27 septembre le championnat du monde d’Imola (Italie).