Malgré l’élimination, Gracheva ressort grandie de son Roland-Garros

Roland-Garros : Classement, JO, reconnaissance… Malgré l’élimination, Gracheva ressort grandie de son tournoi

BILANAprès un début d’année compliqué, Varvara Gracheva s’est rassurée en atteignant les huitièmes de finale de Roland-Garros, où elle a fini par se heurter au mur Mirra Andreeva
William Pereira

William Pereira

De notre envoyé spécial,

Varvara Gracheva n’a peut-être pas tout perdu, lundi, à Roland-Garros. Certes, sportivement, elle s’est fait sortir par une Mirra Andreeva supérieure du haut de ses 17 ans, mais elle a pu dissiper un malentendu avant de partir, celui de sa naturalisation, que beaucoup imaginaient teintée d’un opportunisme lié à l’invesion russe en Ukraine. « Mon entraîneur, Jean-René Lisnard me l’avait proposé à mes 18 ans et moi j’ai dit oui, a-t-elle rappelé en conférence d’après match, une histoire que nous avions déjà racontée précédemment. J’ai pris cette décision et je n’ai pas de regret, évidemment. Mais le process a pris tellement de temps. La décision a été prise très en amont. »

Ce Roland-Garros aura principalement servi à ça : faire connaissance avec Varvara, française depuis un an, et en perdition depuis lors. Une vieille habitude chez cette joueuse en mal de constance, comme l’expliquait Gérard Solvès, un de ses anciens entraîneurs. « Mais à chaque fois qu’elle est en danger au niveau des classements, et qu’elle a des points à défendre, elle se met à très bien jouer. »

La qualif au JO et l’amour du Lenglen

La preuve à Paris, donc. 88e mondiale avant le début de la quinzaine, non seulement elle a réussi à conserver ses points de l’an passé mais en plus elle en gagne au point de gagner 18 places. Lundi prochain, elle devrait s’établir autour du 70e rang mondial. Loin de la 39e place atteinte le 8 janvier dernier, mais suffisamment proche pour aller accrocher les JO de Paris cet été. « C’est une grande opportunité pour moi, pour ma carrière. Je serais tellement contente. Je vais essayer de faire de mon mieux pour être préparée pour cela pour les JO. »

En attendant, elle fait de son mieux pour parler français face au public et à la presse. « Elle parle couramment, maintenant, malgré quelques fautes de syntaxe », décrivait parfaitement la joueuse consultante Marine Partaud. Un effort qui lui vaut la sympathie d’un public qu’elle a apprivoisé, notamment celui du Suzanne Lenglen, où elle apprécie jouer. Elle y a chanté la Marseillaise avec le public et pris ses marques pour l’année prochaine. Prochaine étape, le Chatrier l’année prochaine ?