Masters 1000 Paris-Bercy : « Quand il y a du public, on doit les amuser »… Corentin Moutet, l’homme qui kiffe le huis clos
TENNIS•Le Français s'est qualifié en trois sets dans une ambiance pas spécialement faite pour le dérangerA.L.G.
Dans notre logiciel mental de gratte-papier version Windows 98, on imaginait que la présence d’un public français en feu aurait été d’une aide précieuse pour Corentin Moutet, à la peine dans le premier set pour son entrée en lice à Bercy contre Salvatore Caruso. On ne pouvait pas être plus à côté de la plaque que ça. Non seulement le 75e mondial a réussi à trouver les ressources pour renverser la table et s’imposer en trois sets (3-6, 7-6, 6-3) mais en plus il n’a pas craché sur le huis clos instauré cette année à Bercy.
Relancé à de nombreuses reprises sur l’ambiance de fin du monde qui entoure Le tournoi, le Français a répété que ça ne le dérangeait pas le moins du monde. « Le plus triste, c’est pour ceux qui aiment venir regarder le tournoi, pour les habitués », a-t-il expliqué. Et pour lui ? « Vu qu’il n’y a personne, c’est sympa, ça fait intimiste ». Les caméras tout autour du court sans personne dans les gradins ? Pareil : « Il y en a encore plus vu qu’il n’y a plus de téléspectateurs. Cela se transforme un peu en télé-réalité, c’est marrant ! »
« Du bon à prendre dans chacune des deux expériences »
Moutet n’a en revanche rien changé à ses habitudes et continue de se tourner vers son « cercle », comme il l’appelle, quand le besoin s’en fait ressentir en cours de match. « Quand il y a du public, c’est un peu comme dans un spectacle, on doit les amuser, on est les acteurs », a-t-il confié, limite soulagé de ne pas avoir à faire le show pendant le match.
Interrogé sur sa communion avec le public ici même l’an passé, après la première victoire de sa carrière à Paris, le Français a tout de même admis que « c’était sympa de la partager avec le public. » « Aujourd’hui je n’ai pas pu célébrer ni lever ma main à la fin du match. J’ai vécu les deux expériences, c’est différent. » Mieux, pire ? « Il y a du bon à prendre dans chacune des deux expériences. »