Open d'Australie : « Tant que les docteurs me donneront un espoir... », Tsonga ne veut pas encore parler de retraite après son abandon
TENNIS•Le Français était mené deux sets à un par Alexei PopyrinA.L.G.
Décidément rien ne va pour les Français en ce début d' Open d'Australie. Jo-Wilfried Tsonga, 33e mondial, a été contraint, ce mardi, à l’abandon au premier tour de l’Open d’Australie face à l’Australien Alexei Popyrin (96e) en raison de douleurs récurrentes au dos.
Nouveau coup dur physique pour Jo-Wilfried Tsonga qui a été contraint à l'abandon mardi au 1er tour de l'Open d'Australie, victime d'une douleur au dos qui, de son propre aveu, peut mettre des années à disparaître.
A 34 ans, sans vouloir l'admettre ouvertement, Tsonga a donc commencé à envisager de ne peut-être plus revenir sur le circuit, victime d'une calcification de ligaments dorsaux. « C'est compliqué parce que c'est plus ou moins irréversible. Avec le temps, ça va peut-être se fixer et je n'aurai plus mal. Mais ça peut prendre cinq jours, une semaine... ou deux ans », a-t-il confié en confirmant que la douleur était telle qu'elle l'empêchait de jouer.
Aux JO de Tokyo ?
Et sur la suite de sa carrière ? « Je crois que l'on peut tout envisager. Dans un premier temps je vois surtout dans un futur proche en me demandant ce que je peux essayer de faire pour que cela se passe mieux. Après est-ce que ça ira mieux ou pas... Tant que les docteurs me donneront un espoir, il y aura une réflexion. S'ils ne me donnent pas d'espoir sur le fait que ça ira mieux, il y aura un peu moins de réflexion. Je ne me fixe pas de barrière car je ne sais pas comment je vais aller. Je ne me voyais pas aller jusqu'aux JO de Paris en 2024 (rires) ! Mais j'avoue que mon petit objectif personnel cette année est de participer aux JO de Tokyo
Finaliste de l'Open d'Australie en 2008, l'ex-N.4 mondial a eu une carrière très perturbée par les pépins physiques. Et il est d'autant plus «triste » qu'il était en train de retrouver le haut niveau après une année 2018 blanche en raison d'une opération au genou gauche.
« Je commençais à me dire "je commence à être pas mal"... Finalement je recommence l'année avec difficulté», a-t-il déploré. Il poursuit: « Mentalement je me vois encore jouer pendant dix ou vingt ans. De toute façon, que j'arrête à 25 ans, 30 ans, 35 ans ou 50 ans ça va être une tristesse. Ça va être dur quoi qu'il arrive parce que ce sport fait partie de ma vie. J'y ai passé toute ma vie donc la douleur sera difficile que ce soit demain, après-demain ou dans un an. Je n'ai pas envie que mon corps décide pour moi. J'ai toujours voulu décider de ce moment-là. On verra, l'avenir nous le dira. Mais j'avoue qu'aujourd'hui je suis un peu désabusé de la situation. »
Chez les hommes, tous les (maigres) espoirs reposent désormais sur Gaël Monfils.