Masters 1000 Paris Bercy : Forme des Frenchies, forfaits de dernière minute et vainqueur surprise… Que nous réserve ce Bercy 2019 ?
TENNIS•A chaque édition du Rolex Paris Masters son lot de rebondissements, surprises et contre-perfs françaises. Quid de l’édition 2019 ?Maxime Ducher
C’est lundi, c’est Bercy, c’est… Marc Maury ! Eh oui, l’indéboulonnable speaker de l’AccorHotelArena va pouvoir enchanter le Masters 1000 de Paris Bercy dès ce lundi. Entre blessures, forfaits et résultats tricolores en berne ces dernières saisons, que nous réserve cette édition 2019, peut-être plus prometteuse que d’habitude ?
Quel Français va nous éviter un Bercy encore pire que celui de l’an passé ?
Rappelez-vous l’année dernière, nos Frenchies s’étaient surpassés pour faire une dédicace à la FFL (la fameuse fédération française de lose) en s’arrêtant TOUS avant les 8e de finale. C’était d’ailleurs la première fois depuis la création du tournoi parisien. Une perf ! Cette saison, difficile de faire pire donc. Enfin normalement… Parce qu’à regarder le tableau de plus près, Tsonga, Gasquet, Humbert et Simon joueront des adversaires mieux classés qu’eux au 1er tour. Quant à Benoit Paire, il devrait croiser la route de Gaël Monfils au 2e tour avant de se taper un petit jeune qui vient d’arriver… J’ai nommé Roger Federer. Mais si on devait mettre une petite pièce sur LE tricolore qui va nous faire vibrer le plus longtemps, on choisirait quand même La Monf’. Actuel 10e à la Race, le Parisien est toujours dans la course au Masters, mais devra pour cela aller loin (très loin) à Bercy. Une bonne motivation qui pourrait se concrétiser, enfin… si un certain Suisse décide de faire une impasse devenue quasi habituelle…
Quel cador va déclarer forfait avant son premier match (ou après) ?
Chaque année, c’est la grande question quand arrive la fin de saison : Monsieur Roger Federer va-t-il déclarer forfait pour Bercy avant même son entrée en lice ? Vainqueur à Bâle ce dimanche, sur ses terres, l’ancien numéro 1 mondial pourrait décider (une nouvelle fois) de snober au dernier moment le tournoi parigot pour éviter tout rhumatisme avant le rendez-vous des Maîtres à Londres. Un peu comme son copain Nadal en fait. Le Majorquin, qui n’a plus joué (hors Laver Cup) depuis son sacre à l’US Open en septembre, est d’ailleurs dans la partie de tableau de Fede. Mais on sait très bien comment ça fonctionne avec l’Espagnol : soit il trappe tout simplement le tournoi, soit il vient et déclare forfait 1h avant son match. De toute façon, Rafa n’est jamais allé au bout à Bercy. Alors à quoi bon se cramer, alors que le seul autre trophée majeur qui lui manque se joue deux semaines plus tard de l’autre côté de la Manche ?
Quel inconnu (du grand public) va gagner le tournoi dimanche soir ?
Jamais deux sans trois paraît-il. Après Jack Sock (2017) et Karen Khachanov (2018), on se demande bien qui pourrait créer la surprise cette année à Bercy. Si l’on pousse la fiction jusqu’au forfait (pas improbable) de Federer, il y en a un qui bénéficie d’une moitié de tableau plutôt ouverte. Et même s’il a été le premier de la NextGen à se faire remarquer il y a déjà deux ans, Alexander Zverev s’est un peu perdu depuis, notamment en Grand Chelem. Sauf que depuis deux tournois, l’Allemand a retrouvé son niveau de jeu et Bercy lui offre l’occasion d’arriver en pleine bourre au Masters de Londres, dont il est le tenant du titre.
Quel outsider va choper la dernière place pour le Masters de Londres ?
Pour l’instant, c’est l’une des révélations de l’année, Matteo Berrettini, qui tient la 8e et ultime place de qualification au Masters de Londres. Mais tout est encore jouable, en particulier pour Gaël Monfils qui a une vraie chance, si tant est que Federer tourne le dos à Bercy… Demi-finaliste à l’US Open et à Shanghai, l’Italien de 23 ans se retrouve à Paris dans une partie de tableau compliquée à manoeuvrer : Khachanov en 8e, Nadal en quart, et peut-être Federer ou Zverev en demie. Voilà des projections qui permettent à la Monf' de rêver, tandis que Bautista-Agut devra se coltiner Tsitsipas et Djokovic avant d’atteindre le dernier carré. A 33 ans, on ne parlera pas d’âge de raison pour Gaël Monfils, mais les opportunités de voyage à Londres vont commencer à se faire de plus en plus rares.