Coupe Davis France-Croatie: Pourquoi Jérémy Chardy est si fort sur terre battue intérieure
TENNIS•Le Palois, licencié à la Villa Primrose à Bordeaux, est invaincu sur cette surface avant la finale de Coupe Davis entre Français et Croates à Lille…Clément Carpentier
L'essentiel
- Jérémy Chardy va disputer ce week-end la première finale de Coupe Davis de sa carrière contre la Croatie à Lille.
- Il a été retenu par Yannick Noah notamment parce qu’il excelle sur la terre battue intérieure.
- Le Palois, en concurrence avec Tsonga et Pouille, espère avoir sa chance en simple.
La France ne peut pas perdre la Coupe Davis ! Pas parce qu’on est chauvin mais parce qu’elle compte dans ses rangs Jérémy Chardy. Un homme imbattable sur terre battue intérieure dans cette compétition (cinq victoires en cinq matchs). Et mieux encore, il n’a perdu qu’un seul set lors de ses rencontres. On comprend donc mieux tout d’un coup pourquoi Yannick Noah a décidé de retenir le 40e joueur mondial, ce week-end, pour cette finale face à la Croatie à Lille.
« Ça va vite mais pas trop pour lui… »
D’ailleurs, le Palois ne s’en cache pas : « La terre battue intérieure, c’est ma surface préférée. J’ai appris à jouer dessus dans mon premier club à Pau. Je jouais presque tout le temps dessus ! » Et aujourd’hui, son jeu s’exprime parfaitement sur cette surface : « Ça va vite mais pas trop pour lui… Il a plus de temps pour s’organiser et en même temps, ses frappes lourdes et plates des deux côtés font très mal car il n’y a pas de vent, de pluie et aussi parfois, peu de recul. Ça devient donc très difficile de ramener la balle pour ses adversaires », explique Jean-Baptiste Perlant.
Le directeur de Villa Primrose à Bordeaux, où Jérémy Chardy est licencié, l’a très souvent vu gagner des matchs par équipe dans ces conditions ces dernières années. Pour son capitaine en club et ancien membre de l’équipe de France de Coupe Davis, Michaël Llodra, « son service lifté est redoutable car il rebondit très haut sur la terre battue intérieure et derrière, il peut prendre le jeu à son compte avec son coup droit. Pour le mec en face, c’est compliqué de reprendre le dessus dans l’échange. » L’Autrichien Melzer ou le Britannique Edmund n’ont jamais trouvé la solution face au Français par le passé.
Cette fois-ci, il espère être acteur et pas simple spectateur
Alors bien sûr, les mauvaises langues diront que Jérémy Chardy n’a jamais affronté de « top player » dans cette compétition alors que la France va retrouver de l’autre côté du filet, Marin Cilic et Borna Coric, respectivement 7e et 12e mondial. Mais Jean-Batiste Perlant, lui, « n’hésiterait pas à la place de Yannick Noah a lancé Chardy en simple », même si la concurrence est rude avec Lucas Pouille et Jo-Wilfried Tsonga. « Sur le premier match en plus, il n’y a pas beaucoup de pression et puis, il est en confiance en Coupe Davis, il a toujours bien joué », ajoute Michaël Llodra.
Le Palois a aussi ce petit goût de revanche dans la bouche. La saison dernière après avoir largement participé à la qualification de la France pour les demi-finales (deux points), il avait assisté au sacre en tant que simple spectateur. Pour Jean-Baptiste Perlant, « il a sûrement été un peu déçu mais cette année, il est là et bien là. Il est tout à fait légitime dans cette équipe. » Et encore plus sur terre battue intérieure.