Coupe Davis: «Ils font les cons depuis dix ans», l'ultime coup de gueule du tennis français avant la réforme
TENNIS•Le vote de la réforme de la Coupe Davis aura lieu jeudi à Orlando...A.L.G.
Alors que le vote du projet de réforme de la Coupe Davis doit avoir lieu jeudi à Orlando, aux Etats-Unis, et que la France, malgré l’avis négatif de la plupart des joueurs et joueuses actuels, votera pour, le tennis français n’en démord pas : pour eux, cette réforme ne représente ni plus ni moins que la mort de la Coupe Davis telle qu’elle existait historiquement.
Fini les rencontres domicile-extérieure, celle-ci devrait se jouer sur terrain neutre et d’une traite, sur trois semaines, en début d’année. Sponsorisée à hauteur de trois milliards de dollars sur 25 ans par le groupe d’investissement Kosmos, celle-ci est loin de faire l’unanimité dans le petit monde du tennis professionnel.
D’autant que cette nouvelle formule pourrait fatalement se voir concurrencer par la World Team Cup, une compétition par équipes que pourrait organiser l’ATP en janvier à partir de 2020. Dans les colonnes de L'Equipe de mercredi, les joueurs français ont fait part de leur agacement face à des instances sourdes aux critiques qu’ils ont émises depuis plusieurs mois (notamment sur 20 Minutes).
Richard Gasquet pousse un énorme (et ultime ?) coup de gueule : « À l’ITF, ils font les cons depuis dix ans, dix ans que les joueurs demandent des changements et dix ans qu’il n’y a aucune réforme, et là d’un coup on arrive au truc radical qu’il fallait éviter. Qui va jouer trois semaines après Bercy, je ne sais où ? Tu perds l’essence de la Coupe Davis, le fait de jouer à domicile. La Coupe Davis, ce n’est pas la Coupe du monde. Qui va aller voir France-Russie à Shanghai ? Personne ! Ça va être ridicule, même s’il y aura certainement beaucoup d’argent pour masquer le truc. »
De son côté, Lucas Pouille n’hésite pas à dire qu’il boycottera cette version 2.0 de la Coupe Davis : « Si la réforme passe, il est hors de question que je joue. Il y a beau y avoir beaucoup d’argent, je n’ai pas envie de jouer une Coupe Davis qui n’en est pas une. » Même s’il y a peu de chance que la réforme ne passe pas, ça va mieux en le disant.