TENNISOn vous raconte la conf de presse lunaire de Djoko après son élimination

Roland-Garros: K-O debout, regard noir et ambiance pesante... C'était la conf de presse lunaire de Djoko

TENNISOn a vécu un drôle de moment après l’élimination surprise de Novak Djokovic à Roland-Garros…
Aymeric Le Gall

Aymeric Le Gall

De notre envoyé spécial à Roland-Garros,

Tremblement de terre à Roland-Garros. Dans un match complètement dingue (et ça faisait longtemps qu’on en attendait un dans cet opus 2018 soporifique), le futur ex-inconnu du circuit, l’Italien Marco Cecchinato, a renversé Novak Djokovic et s’est offert le ticket d’or pour les demi-finales. « Suis-je en train de rêver ? Peut-être que je suis en train de dormir ? Je ne comprends rien », a lâché, les yeux trempés de larmes, le Sicilien de 25 ans, 72e mondial avant le tournoi.

S’il ne rêve pas, on en connaît un en revanche qui cauchemarde pour de vrai. A peine avait-il quitté le court que Djokovic​ était déjà en salle de presse pour répondre aux questions des journalistes. Un fait notable puisqu’il est très, très rare de voir un joueur passer du court à la salle de presse en même pas deux minutes. En fait, le Serbe a pris tout le monde de court (journalistes, organisateurs du tournoi, traducteurs) en fonçant tête baissée vers la salle de conf’sans même passer par la case douche.

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Ambiance pesante et regard noir

C’est le regard noir et la mine basse que « Nole », tel un boxer qui vient de se faire mettre K-O, attendait les journalistes, tout seul, posé sur sa chaise, hagard, choqué. Entassée dans la petite salle de conférence numéro 2, la presse n’a même pas de micros à disposition pour poser ses questions puisque personne n’a eu le temps de les ramener. D’ailleurs il n’y en a pas non plus sur le pupitre du numéro 22 mondial. Tout est fait à l’arrache, dans la panique.

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Complètement abattu, mais aussi très énervé (contre lui-même bien sûr mais c’est la presse qui en a fait les frais par ricochet), Djoko expédie les questions à vitesse grand V. Sur la fin, les journalistes semblent presque hésiter à poser d’autres questions tant on sent qu’on est à deux doigts de se manger une tarte. Un Anglais a bien essayé de passer un peu de pommade en lui rappelant que son fighting spirit était de retour mais c’était peine perdue : « Je suis de retour au vestiaire, voilà où je suis de retour. » Pour le reste, c’est un enchaînement de « je ne sais pas », « je ne veux pas parler de ça », « je ne sais pas quoi répondre ».

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Frustré, à deux doigts de tout envoyer valser, le Serbe va même jusqu’à marmonner qu’il ne sait pas s’il fera la saison sur herbe. La claque a été trop grande et tellement inattendue qu’on sent qu’il est incapable de répondre posément à la moindre question. Quand un autre journaliste lui demande s’il peut articuler car ce qu’il chuchote dans son menton est incompréhensible, il répond « Non, je ne peux pas. Désolé, je ne peux pas… » Le joueur est déboussolé et ça ne sert à rien d’insister. Son abattement fait peine à voir. C’est dans cette ambiance pesante que le joueur quitte la salle et le tournoi. Par la porte dérobée.