«Si je perds on va passer trois jours dans le nord pour visiter», Julien Benneteau sans pression en Australie
TENNIS•Vainqueur de David Goffin, le joueur de 36 ans sort un exploit de nulle part...20 Minutes avec AFP
La dernière année sur le circuit de Julien Benneteau a commencé par un exploit: une victoire sur le Belge David Goffin, 7e mondial et outsider pour le titre, au deuxième tour de l'Open d'Australie, jeudi à Melbourne.
Par une température frôlant les 40 degrés, le Bressan, âgé de 36 ans, s'est imposé en quatre sets, 1-6, 7-6 (7/5), 6-1, 7-6 (7/4), dans la foulée de ses beaux résultats de l'automne.
Depuis qu'il a annoncé qu'il prendrait sa retraite en cours de saison, Benneteau connaît comme une seconde jeunesse. En novembre, il avait atteint pour la première fois les demi-finales du Masters 1000 de Paris-Bercy, avec au passage, déjà, une victoire sur Goffin (et deux autres beaux succès sur Jo-Wilfried Tsonga et Marin Cilic).
Rien à perdre
«Je n'ai rien à perdre. C'est très facile pour moi d'aller sur le court. Je suis ici avec ma femme et mon fils. J'ai dit à ma femme: si je gagne c'est parfait, si je perds on va passer trois jours dans le nord de l'Australie pour visiter», a raconté Benneteau.
«Évidemment, il y a quand même de la pression, on l'a vu quand j'ai servi pour le match, parce que je veux être compétitif et gagner des matchs. Je ne veux pas faire une tournée d'adieux et être un touriste sur le court», a-t-il ajouté.
Le Français, 59e mondial, s'est fait une frayeur lorsqu'il a manqué deux balles de match à 5-3 dans la quatrième manche, s'est fait débreaker dans le jeu suivant puis a dû sauver une balle de set pour le Belge à 5-6. Mais la délivrance était au bout du tie-break.
«Celle-là fait plaisir, d'autant que le scenario et les conditions sont assez dingues. Honnêtement, ce sont des journées terribles. Je ne sais pas quand ils vont fermer le toit (des trois courts qui en possèdent, ndlr) et arrêter les matchs!», a-t-il dit.
Benneteau a subi une grosse déception lorsqu'il n'a pas été sélectionné pour disputer la finale de la Coupe Davis remportée contre la Belgique, mais cette désillusion ne lui a pas enlevé l'envie de briller.
Difficile d'imaginer qu'il y a moins de deux ans, il était classé 696e mondial après une opération à l'adducteur qui l'avait tenu longtemps écarté des courts en 2015 et 2016.
Au prochain tour, le Français affrontera l'Italien Fabio Fognini, 25e mondial. «C'est un joueur atypique par son attitude, mais c'est aussi un joueur qui a un coup d'oeil et qui est très rapide. Il a une excellente gifle en coup droit. Il est capable de faire la différence de n'importe où. Il peut dégoupiller, mais aussi gagner de gros matchs», a-t-il dit.