TENNISRoland-Garros: Tsonga en mode moine bouddhiste malgré la défaite

Roland-Garros: «Je me suis battu avec mes armes», Tsonga en mode moine bouddhiste malgré la défaite

TENNISLe Français s’est incliné dés son premier match contre l’Argentin Olivo…
Julien Laloye

J.L.

De notre envoyé spécial,

Ça a duré quatre minutes, peut-être cinq. Le temps de bazarder trois coups droits dans le décor, de sauver trois balles de match sur un miracle, et de finalement s’incliner sur un dernier contre de Renzo Olivo. Jo-Wilfried Tsonga, revenu sur le court à 5-4 contre lui dans le 4e set, ne s’est même pas donné une chance pour voir. Le Français est éliminé au premier tour à Roland pour la première fois depuis 2005.

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« « Sur aussi peu de temps, un joueur qui a un très bon coup droit peut tous les rater, et inversement. Ça va tellement vite. Il ne m’a pas donné un point, je me suis battu, je suis revenu depuis 0-40, je n’ai rien à regretter. La semaine passée, je gagnais mon premier tournoi sur terre, là je perds d’entrée… C’est le tennis, c’est un truc cyclique, je ne suis pas novice là-dedans ». »

Le mantra d’une conf de presse apaisée, presque bouddhiste. On le comprend un peu. Sa compagne et son bébé attendaient sur le canapé à côté, et c’est un bon moyen de se consoler.

Question intéressante d’un confrère. Est-ce qu’il a plus de mal à repartir au turbin maintenant qu’il est papa ? Dit autrement, est-ce qu’il a encore la rage de vaincre ? Lui répond qu’il ne s’inquiète pas. Un ou deux trucs nous font dire qu’un Tsonga concerné à 100 % dans sa tête aurait peut-être surmonté l’obstacle. Son échauffement d’abord, en matinée sur le central. Appuyé, mais pas plus que celui de Muguruza avec qui le Français partageait la séance. Sauf que l’Espagnole, elle, avait tout un match pour se mettre en jambes.

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« J’essaie toujours d’être au maximum à l’échauffement. Des services j’en ai tapé des millions, je n’allais pas me préparer spécialement. L’important c’était d’être chaud physiquement ». Tellement chaud qu’on attend toujours une grosse première pour la reprise. Pareil, la veille, alors que « Jo » vient de renverser le cours du match en prenant le 3e set. Il fait déjà sombre, Tsonga joue chez lui, c’est le numéro 1 français, bref, on lui dit qu’il y avait moyen de faire pression pour s’arrêter là et éviter de revenir dos au mur le lendemain. Il ne lâche rien : « Que je demande de jouer ou pas, il y a des gens qui sont là pour décider, l’arbitre n’est pas influençable ».

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On tente une dernière fois de la déstabiliser. Dans le stade c’était un peu la consternation quand même, déjà que le contingent français comptait ses survivants ? Pas vraiment un coup d’arrêt. « J’ai plutôt ressenti un public qui poussait à fond derrière moi, même pour 5 minutes aujourd’hui. J’aurais aimé pouvoir leur rendre ça, mais maintenant j’ai envie de penser à la suite ». La suite, c’est serrer Sugar dans ses bras.

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Profitons-en pour rendre un petit hommage à son adversaire. Un Argentin de 25 ans qui a passé une partie de son adolescence en France, à l’académie de Patrick Moratoglou. « Mon père n’avait pas assez d’argent pour que je fasse carrière en Argentine. C’est un sponsor qui m’a permis de venir ici ». Le garçon n’avait pas gagné un match sur terre au printemps et venait changer de coach il y a quinze jours. Tsonga : « C’est aussi ça la magie de Roland ». Zen jusqu’au bout.