Roland-Garros: «Il n'avait pas à se comporter comme ça», Lokoli ne regrette pas son coup de sang contre Klizan
TENNIS•Le Français a perdu une rencontre électrique face à Martin Klizan...J.L.
De notre envoyé spécial,
Moment dinguo dans une des salles de presse annexe du court Philippe Chatrier mardi après-midi. Ça fait une heure que Laurent Lokoli a refusé de serrer la main à Martin Klizan après un match de boxe perdu en cinq sets (7-6, 6-3, 4-6, 0-6, 6-4), et on se dit que le Français est redescendu un peu. Que nenni les amis.
Le jeune homme qui avait enflammé le tournoi 2014 (enfin les deux premiers jours) par sa fraîcheur et un sacré carafon, s emble encore plus remonté que sur le court n°14. Il ne digère pas « le manque de respect de Klizan », qui a tenté de lui faire à l’envers sur l’air du gars qui est à deux doigts d’abandonner et puis en fait non, avec mots doux en prime aux changements de côtés dans chaque camp.
a« « J’ai une wild-card et il est dans les meilleurs joueurs mondiaux, pas de problèmes. Mais je suis un homme avec des valeurs et je demande du respect, il n’a pas à faire ça. [Faire quoi, se renseigne-t-on ?] Il ne bougeait plus du tout et puis d’un coup il se met à gambader partout au début du cinquième ? Il a été irrespectueux, un point c’est tout. Le gars je ne le connais pas, c’est un super joueur de tennis, mais moi je suis en train de vous parler de l’homme. Cet homme-là, il m’a manqué de respect. Je ne m’attends pas à ce que vous compreniez mais il faut assumer ce qu’on fait, et moi j’ai grandi avec des valeurs ». »
Tout ça dans un monologue de dix minutes dans un anglais pas mal du tout.
On lui rétorque que Klizan n’est que le millième type de l’histoire de ce jeu à feindre la mort pour ressusciter au dernier set. Santoro faisait ça très bien en son temps et le public adorait. On ajoute aussi que le clan du Français était particulièrement bruyant et que finalement, tout ça n’est pas bien méchant. Mais rien à faire, Lokoli est vénère.
« Je ne peux pas contrôler les gens dans les tribunes mais lui il peut bien contrôler la manière dont il se comporte, c’est la différence. Quand on n’est pas sur le terrain, c’est difficile à comprendre, On ne peut pas faire abstraction de ce qui se passe de l’autre côté du filet même si on est forcément moins lucides quand on sort d’un match de 4h de jeu. Après, ça n’enlève rien à sa victoire. J’en m'en fous d’avoir perdu, mais l’homme, ça ne passe pas ». On avait cru comprendre.