TENNISRoland Garros: Déjà le début des démolitions des Serres d'Auteuil ?

Roland Garros: Les opposants dénoncent le début des démolitions des Serres d'Auteuil

TENNISLe Conseil d'Etat a annulé lundi la suspension du permis de construire de l'extension du stade...
Nicolas Camus

N.C. avec AFP

La FFT n'a pas perdu de temps. Au lendemain de pour l’extension du stade Roland-Garros, les démolitions et abattages d'arbres ont commencé. Une situation dénoncée mardi par les organisations de défense du patrimoine que l'on touche au coeur du Jardin des Serres d'Auteuil, un site classé. «Je suis allée voir les travaux ce matin et j'ai vu qu'ils abattaient les arbres, qu'ils marquaient leur territoire», a déclaré Agnès Popelin, vice-présidente de France Nature Environnement pour l'Ile-de-France.

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«C'est comme Notre-Dame-des-Landes, comme Sivens et plein d'endroits, les promoteurs de projet entament les travaux de destruction irréversibles avant que tous les recours soient étudiés: c'est scandaleux», a-t-elle ajouté. Dès mardi matin, la Fédération Française de Tennis a entamé des travaux afin d'y construire un court de 5.000 places semi-enterré.

«C'est une très grande tristesse puisqu'on a abattu ces arbres, on a cassé ces serres qui avaient à peine 10 ans et qui avaient couté des millions d'euros», a déploré Alexandre Gady. Quel gâchis d'argent public pour un mauvais projet!» Le président de l'organisation Sites et Monuments en veut au Conseil d'Etat, qui a rendu cet arrêt. «C'est beaucoup de colère, il s'est déshonoré: le raisonnement juridique ne tient absolument pas», a-t-il souligné.

«Le Conseil d'Etat ne protège pas les citoyens mais les intérêts des puissants»

«J'en veux à la ville de Paris et aux monuments historiques qui ont laissé faire ça et au Conseil d'Etat qui ne protège pas les citoyens, qui protège les intérêts des puissants», a poursuivi Alexandre Gady. Pour Philippe Toussaint, président de Vieilles Maisons Françaises (VMF), «c'est ce que l'on appelle un passage en force de la FFT qui montre qu'elle n'est pas si sûre d'elle puisqu'elle veut avoir créé l'irrémédiable avant le jugement sur le fond».

«La décision du Conseil d'Etat est et reste scandaleuse», a-t-il dit. Mais, a-t-il ajouté, «dans les matchs de tennis il y a des fois des retours de balle qui peuvent surprendre et on y travaille d'arrache-pied». Les descendants de Jean-Camille Formigé, architecte-paysagiste emblématique de Paris qui a conçuau XIXème siècle, attaquent de leur côté le projet devant le tribunal de grande instance (TGI) de Paris au nom du «droit d'auteur».

«Et nous, on a encore un recours sur le fond au tribunal administratif», a souligné de son côté Agnès Popelin. Evaluant l'impact du projet, l'Icomos, conseil de l'Unesco qui oeuvre à la conservation des monuments et des sites historiques dans le monde, a jugé que ce site classé était «gravement menacé dans son intégrité paysagère et botanique» par le projet d'extension de .