Le jet privé devait chauffer quelque part sur une piste du Bourget. Dix minutes à tout casser après sa défaite surprenante en huitièmes de finale à l’Accor Hôtels Arena de Bercy, Roger Federer est venu faire le job devant la presse. Pas spécialement énervé ni même frustré, malgré des envies de meurtres probables quand on passe son temps à aller chercher les premières balles d’Isner dans les gradins (26 aces et deux tie-breaks gagnés là-dessus), le Suisse a fait comprendre que, bon, ces choses-là arrivent.

« .@JohnIsner hits 27 aces to beat @rogerfederer in tense 3rd set TB at @bnppmasters. https://t.co/OgTKuuykK9 #atp pic.twitter.com/9XPVK6Ypc2 — ATP World Tour (@ATPWorldTour) November 5, 2015 »

« Contre Isner, j’ai gagné mes tie-breaks à l’US Open. Ici, je les ai perdus. C’est tout. Ça fait six sets que je ne perds pas mon service contre lui, donc ce n’est pas un mauvais match quand même. » Federer paye-t-il son amour invétéré pour le tournoi de Bâle, qui l’oblige toujours à arriver à Paris (un peu) sur les rotules ? Beau joueur, il ne s’est pas attardé sur cette douleur au bras qui l’a obligé à prendre des anti-inflammatoires pendant la rencontre. « J’ai pu jouer le dernier set sans douleur, ça ne m’inquiète pas du tout. […] Bâle, c’est important pour moi. J’ai été ramasseur de balles plus jeune, c’est mon tournoi. A Paris, je n’ai pas toujours bien joué par le passé, mais j’ai quand même gagné le tournoi. »

« Federer répète qu’entre Bâle et Bercy, c’est toujours Bâle la priorité ce qui n’aide pas sa préparation pour Bercy. — Carole Bouchard (@carole_bouchard) November 5, 2015 »

Même la surface, pourtant bien lente cette année comparée à d’autres, n’a pas réussi à lui arracher un petit commentaire perfide. « Ce n’est pas facile, parce qu’il faut contenter tout le monde. Je crois que c’est une bonne chose que les vitesses varient un peu en fonction des tournois. Et puis le service d’Isner, mettre des aces et des aces comme ça, c’est beau à voir aussi, nous, on se bat avec d’autres armes. » Courage quand même au prochain adversaire du Gulliver américain.