Roland-Garros: Voir les autres Français gagner «a galvanisé» Richard Gasquet
TENNIS•Richie ne voulait pas être le seul à ne pas voir la deuxième semaine...A Roland-Garros, Nicolas Camus
Non, il ne pouvait pas nous faire ça. Après les qualifications de Monfils, Tsonga et Simon vendredi puis celle aussi incontestable qu’inattendue de Jérémy Chardy samedi midi, Richard Gasquet s’est arraché pour ne pas stopper la belle réussite des Français dans ce Roland-Garros. Il ne le voulait vraiment pas. « Voir les autres gagner, ça galvanise, dit-il. Là on va être cinq contre quasiment les cinq meilleurs joueurs du monde, c’est génial. »
Djoko ? « Il faut éviter de se dire toute la journée qu’il est injouable »
Pour battre Kevin Anderson (4-6, 7-6, 7-5, 6-4), Gasquet a cravaché. Vraiment. Dominé dans le premier set, vainqueur du second au bout du tie-break, Gasquet a fait basculer le match dans le 3e set, en sauvant trois balles de break d’affilée puis en prenant dans la foulée le lourd service d’Anderson. « J’ai mieux joué ensuite. J’ai réussi à le faire bouger avec mon revers long de ligne, c’est ce coup qui vraiment m’a fait du bien », explique-t-il.
Le quatrième a été mieux maîtrisé… sauf le dernier jeu, où Anderson était tout près de reprendre son break de retard, à 5-4. Bien aidé par Richie. « J’ai fait un jeu déplorable, reconnaît ce dernier. C’était moche, avec des services loin derrière la ligne. Je me voyais vraiment à 5-5, et je n’en avais pas du tout envie. Quand j’ai gagné, j’étais très soulagé. » Au point de se jeter par terre, à la Rafa Nadal.
Place maintenant au 8e de finale contre le numéro 1 mondial, Novak Djokovic. « C’est le meilleur du monde en ce moment, il joue incroyable. Il va falloir essayer de se relâcher, de taper fort sinon ça ne va pas le faire, c’est sûr. » Le but, lundi, sera de bien récupérer des 3h30 du match du jour, sans s’en faire trop non plus quant au niveau actuel de Djoko. « Il faut éviter de se dire toute la journée qu’il est injouable, sinon ce n’est pas la peine », balance Richard.
Et si jamais il réussit l’improbable exploit de le sortir, c’est Nadal qui l’attendra sûrement derrière. « Ah, c’est sûr, mon tableau ne s’ouvre pas vraiment là hein », dit-il en se marrant. C’est que ça faisait quand même cinq tournois du Grand Chelem qu’il n’avait pas vu la deuxième semaine, le Richie. Alors il est déjà content d’être là.