Pas question de bégayer pour Bordeaux-Bègles. L’UBB, deuxième du Top 14, reçoit Toulon, huitième, ce dimanche. « Le match de l’année » dixit le coach girondin Christophe Urios, dont l’équipe peut faire un pas de géant vers les phases finales en cas de victoire.

« Si les Toulonnais perdent, ils ne se qualifieront sans doute pas. Et si on gagne, on se mettra dans de bonnes dispositions pour le top 6. Il faut regagner à domicile aussi. J’en ai plein le cul d’entendre la musique des mecs d’en face », annonce Urios dans les colonnes de L'Equipe, alors que l’UBB reste sur quatre défaites à Chaban-Delmas, infligées par le Racing, Pau et La Rochelle par deux fois.

Une couleuvre dans la gorge

Sortis de la Coupe d'Europe au stade des huitièmes de finale, les Bordelo-Béglais misent désormais tout sur le championnat. Une compétition où ils ont retrouvé quelques couleurs après une série noire de cinq défaites d’affilée entre février et mars. Dont celle 16-23 contre Pau, que Christophe Urios a encore du mal à digérer. « On n’a rien respecté », estime le technicien.

« L’an dernier, ça ne se serait pas passé comme ça. J’aurais changé ma façon de manager. Cette année, je n’ai pas pu le faire. J’ai avalé une couleuvre, admet-il. J’ai été obligé de le faire. Je ne pouvais pas mettre de pression. Avec tous les absents, une vingtaine, le groupe était trop jeune. Il y avait des gamins du centre de formation qui s’entraînaient avec nous, je ne les connaissais même pas ! C’est dur. Je ne pouvais pas dire ce que j’avais envie de dire, sinon les gamins auraient pleuré ! ».

Heureusement pour ses joueurs, l’UBB a relevé la tête en battant le leader Montpellier dimanche dernier. Encore trois matchs à jouer pour transformer l’essai, et se qualifier directement pour les demi-finales, sans passer par la case barrages.