Ligue des nations: Pour Jonathan Sexton, le projet de World Rugby «est déconnecté de la réalité»
RUGBY•La Fédération internationale songe à créer une nouvelle compétition internationale à partir de 2020A.L.G. avec AFP
Le projet de Ligue des nations, qui pourrait remplacer le système actuel des tournées, est porté par World Rugby « sans vraiment tenir compte » de l’avis des joueurs s’est inquiété jeudi le président de l’Association internationale des joueurs (International Rugby Players Association, Irpa) Jonathan Sexton dans un communiqué.
« Il semble maintenant qu’un accord commercial concernant l’avenir du rugby est en cours de négociation à un rythme rapide, sans vraiment tenir compte des points importants soulevés auprès de World Rugby en novembre », a reproché l’ouvreur irlandais Sexton dans un communiqué publié par l’Irpa, deux jours après la réunion de son conseil pour discuter de ce projet de Ligue des nations « accueilli avec prudence » par le syndicat.
Douze nations pour une nouvelle compétition
Cette nouvelle compétition, que la Fédération internationale espère lancer dès 2020, rassemblerait 12 équipes nationales : celles qui participent au Tournoi des six nations et celles de l’actuel Rugby Championship (la compétition entre les quatre grandes nations de l’hémisphère sud), auxquelles s’ajouteraient le Japon et les Etats-Unis, selon le journal New Zealand Herald.
Toutes ces équipes devraient se rencontrer au moins une fois dans l’année et les quatre meilleures se retrouveraient ensuite en demi-finales avant une grande finale, sur le modèle de la Ligue des nations de football créée par l’UEFA.
Les seconds couteaux mis de côté
« Suggérer que les joueurs puissent disputer cinq test-matches de très haut niveau plusieurs semaines consécutives en novembre est déconnecté de la réalité et montre le peu de compréhension des sollicitations physiques que cela induit », charge Sexton, sacré il y a quelques mois meilleur joueur de l’année 2018.
L’Irpa s’émeut également de l’absence de promotions et de relégations entre ces 12 nations et les autres du deuxième échelon mondial qui « empêche » les « nations émergentes », en particulier les îles du Pacifique, « d’accéder à des matches de haut niveau » et « limite leurs espoirs d’avancer et de progresser ».