Même quand le rugby français semble au plus bas, il arrive quand même à creuser. La désormais fameuse nuit du 11 au 12 février à Edimbourg, après la défaite des Bleus contre l’Ecosse (32-26), recèle encore de nombreux coins d’ombre. Mais Le Journal du Dimanche fait de nouvelles révélations tout sauf glorieuses pour certains joueurs tricolores qui très éméchés, auraient pris part à une bagarre contre des supporters écossais, y compris des femmes.

Cette rixe aurait éclaté à la sortie de deux établissements, le Tigerlily et le Lulu, dans lesquels aucun incident n’a en revanche été recensé. Lundi matin, au lendemain du match, deux joueurs portaient des traces au visage qu’ils n’avaient pas la veille : pour le deuxième ligne clermontois Arthur Iturria (nez fracturé, lèvre ouverte), la version officielle parle d’un saut dans son lit mal contrôlé après une soirée arrosée, alors que l’arrière castrais Geoffrey Palis est censé s’être ouvert l’arcade lors d’un jeu à boire.

Toujours selon le JDD, après le retour des fêtards à l’hôtel, une jeune femme a été agressée dans la chambre d’un joueur, avec « des claques très appuyées ». Elle a déposé une plainte pour agression sexuelle, très vite retirée, mais ses parents ne s’interdiraient pas de saisir de nouveau la justice.

La police écossaise a entendu plusieurs internationaux français dans cette dernière histoire. « En qualité de simples témoins », selon un communiqué de la Fédération française (FFR) publié mercredi. « Ces auditions ont confirmé l’absence de toute infraction », a assuré la FFR, dont la communication a été plus qu’hésitante dans cette affaire.

Après avoir évoqué des « fausses informations » suite aux premières révélations sur cette soirée houleuse, elle a évoqué « des sanctions sportives » contre des joueurs qui ont « porté atteinte à l’image de la France et de son équipe de rugby » et annoncé « une enquête interne ».

Huit Français convoqués contre l’Ecosse ont été exclus du groupe en prévision du match contre l’Italie, vendredi à Marseille : Anthony Belleau, Rémi Lamerat, Louis Picamoles, Jonathan Danty, Félix Lambey (tous entendus par la police écossaise en qualité de témoin dans l’affaire d’agression sexuelle), ainsi que Teddy Thomas, Sekou Macalou et Arthur Iturria.