RUGBYLa police a mené une perquisition au siège de la FFR dans l'affaire Laporte

Affaire Laporte: La police a mené une perquisition au siège de la Fédération française de rugby

RUGBYCette enquête, confiée à la Brigade de répression de la délinquance économique (BRDE), a été ouverte par le parquet national financier...
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Des perquisitions étaient en cours mardi matin au siège de la Fédération française de rugby à Marcoussis (Essonne) dans le cadre d'une enquête sur des soupçons de favoritisme visant son président Bernard Laporte, a appris l'AFP de source proche du dossier, confirmant une information de l'Equipe. Cette enquête, confiée à la Brigade de répression de la délinquance économique (BRDE), a été ouverte par le parquet national financier (PNF).

Bernard Laporte est soupçonné d'avoir fait pression pour réduire des sanctions contre le club de Montpellier, propriété de Mohed Altrad, dont le groupe éponyme est devenu sponsor maillot du XV de France jusqu'en 2023.

Une perquisition a également eu lieu mardi matin au domicile de Bernard Laporte, selon son avocat. «La perquisition est le passage obligé de toute enquête sans exception, cela n'induit rien de la suite des évènements», a commenté Me Jean-Pierre Versini-Campinchi. La Fédération française de rugby a réagi avec les mêmes mots en début d'après-midi.

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Dans un rapport demandé par le ministère des Sports et transmis au PNF, l'Inspection générale de la jeunesse et des sports (Igjs) estimait qu'un appel de M. Laporte au président de la commission d'appel fédérale de rugby, juste avant que soient diminuées les sanctions contre Montpellier, constituait «une intrusion inappropriée dans le fonctionnement de la commission».

Début 2017, le groupe Altrad avait signé un contrat d'image avec une société de Bernard Laporte, BL Communication. Face à la polémique, l'ex-ministre des Sports et ancien sélectionneur de l'équipe de France de rugby avait annoncé qu'il renonçait à ce contrat.

D'après les conclusions de l'Igjs, les trois membres de la commission d'appel fédérale étaient bien tombés d'accord le 29 juin pour sanctionner le déploiement par les supporteurs héraultais de banderoles hostiles au président de la Ligue, Paul Goze, et à celui du Racing 92, Jacky Lorenzetti. La sanction, non notifiée par écrit dans la foulée, prévoyait une amende de 70.000 euros et un match de suspension pour le stade de Montpellier.

Selon les conclusions de l'Igjs toutefois, cette sanction a bien été revue à la baisse le lendemain - 20.000 euros d'amende, pas de suspension de stade -, après un appel de Bernard Laporte au président de la commission d'appel, Jean-Daniel Simonet, sans qu'il soit possible de préjuger de la teneur de leur conversation.