Guy Novès «n'est pas malheureux» car il «prend 40.000 euros par mois» selon le secrétaire général de la Fédé
RUGBY•On ne connaissait pas Christian Dullin avant cette interview, et c'est visiblement bien dommage...20 Minutes avec AFP
L'ex-sélectionneur du XV de France Guy Novès, limogé fin décembre après six tests sans victoire, «prend 40.000 euros par mois» et «n'est pas malheureux», a estimé le secrétaire général de la Fédération française de rugby (FFR) Christian Dullin dans un entretien au Dauphiné à paraître dimanche.
«Quand on veut se séparer de quelqu'un, soit on lui dit qu'il est plus beau, le meilleur, qu'on on va le garder, mais c'est une grande hypocrisie, soit, parce qu'il y a quand même 3 millions d'euros en jeu (d'indemnités de licenciement, NDLR), on met fin à cette collaboration. Novès prend 40.000 euros par mois et de ce que nous disent nos avocats, à 40.000 euros par mois, on peut entamer une procédure de licenciement pour faute grave», a déclaré Dullin, un proche du président de la FFR Bernard Laporte qui a rompu le contrat de Novès pour le remplacer par Jacques Brunel.
«La forme, la méthode... on n'est pas dans le monde des Bisounours. Guy Novès n'est pas malheureux, il ne le sera pas», a ajouté Dullin.
Novès, dont le contrat courait jusqu'à la Coupe du monde 2019, a annoncé vendredi dans Midi Olympique avoir saisi les prud'hommes pour contester la légalité de la procédure dont il fait l'objet. Il reproche en particulier à Laporte de ne pas l'avoir convoqué à un entretien préalable.
«Le soir du Japon, j'ai pensé que Guy allait démissionner»
Vainqueur de quatre Coupes d'Europe et de 10 championnats de France avec Toulouse, Novès a été débarqué après une série de six tests sans victoire, en juin en Afrique du Sud puis en novembre en France.
Elu en décembre 2016 à la tête de la FFR, Laporte, dont l'inimitié avec Novès était notoire, s'est donné un mois de réflexion avant de remplacer Novès par Brunel, le temps de réaliser un audit des clubs de Top 14 par son vice-président Serge Simon.
«Il y a un an à notre arrivée (décembre 2016), on nous a dit "il ne faut surtout pas virer Novès". Ce sont les mêmes qui nous ont dit après le Japon au mois de novembre (nul historique 23-23, NDLR) "il faut surtout virer Novès"», a encore déclaré Dullin.
«Le soir du Japon, j'ai pensé que Guy allait démissionner. Non seulement il ne démissionne pas, mais en plus, il nous explique que ce n'est pas de sa faute. A aucun moment, il nous dit qu'il était responsable de quoi que ce soit», estime le dirigeant de la FFR.