Sous les sifflets, le XV de France tenu en échec par le Japon
RUGBY•Le XV de France a concédé le match nul à domicile, sous les sifflets des spectateurs de la U Arena de Nanterre...20 Minutes avec AFP
Le XV de France a concédé le match nul à domicile face au Japon (23-23) sous les sifflets des spectateurs de la U Arena de Nanterre (Hauts-de-Seine), ce samedi soir en clôture des test-matchs de novembre. Une partie du public s’est même moquée des Bleus : « remboursez, remboursez » en fin de match, après « on se fait ch…, on se fait ch… » en première période.
Les Bleus n’ont dû qu’à une transformation manquée de l’ouvreur japonais Yu Tamura (73) de ne pas concéder une septième défaite d’affilée, dont six en test-matchs. Ils avaient cet automne perdu contre la Nouvelle-Zélande (18-38) puis l’Afrique du Sud (17-18), et leur réserve avait chuté contre celle des All Blacks (23-28) dans une rencontre qui n’avait pas valeur de test-match.
Merci Trinh-Duc
La série de six revers, une première depuis trente-cinq ans, se sera donc arrêtée sur la pelouse synthétique et sous le toit couvert de la U Arena, salle de spectacles flambant neuve inaugurée pour l’occasion en version rugby.
Mais il s’en est fallu de très peu : principalement de la transformation manquée par l’ouvreur Yu Tamura de l’essai de Asaeli Ai Valu (73, 23-23), qui avait permis aux Brave Blossoms d’égaliser dans une enceinte incrédule. Sans les 13 points au pied de François Trinh-Duc, le XV de France ne s’en serait sans doute pas sorti par la toute petite porte.
Le niveau actuel des Bleus, incapables de s’imposer face aux meilleures nations mondiales (18-38 contre les All Blacks et 17-18 face à l’Afrique du Sud ce mois-ci) et qui doivent batailler face à une équipe du « Tier 2 », le deuxième groupe mondial, inquiète, tant les Japonais ont bien plus proposé, par leur jeu rapide et de mouvement.
Les Bleus ont frôlé la correctionnelle
Samedi, leurs deux grosses occasions en première période ont symbolisé leurs lacunes actuelles en attaque : fébrilité et manque de clairvoyance. Puis menés 8 à 3 après un essai de Shora Horie (23), les Bleus ont dû attendre la toute fin de la première période (40), et un essai de Rabah Slimani, pour passer devant au score (13-8).
Avant, donc, de vivre plus de trente minutes sous très haute pression, après l’essai de Gabriel Lacroix (49). Seul éclair ou presque dans une soirée triste où les Bleus ont frôlé la correctionnelle, mais n’éviteront pas les questions.