Cocaïne dans le rugby: Pas un club du Top 14 n'est épargné, selon le syndicat des joueurs
RUGBY•Robins Tchale-Watchou regrette le manque d’implication de la Ligue sur ce sujet…B.D.
Les fameuses « valeurs de l’ovalie » sont sous les projecteurs depuis que les rugbymen James O’Connor et Ali Williams ont été placés en garde à vue pour détention de cocaïne. Dans un entretien accordé à L’Equipe, mardi, Robins Tchale-Watchou, président du syndicat des joueurs Provale, a validé la thèse de Mourad Boudjellal selon laquelle la consommation de cocaïne serait pratique courante parmi les joueurs.
« Je mets au défi un seul dirigeant de me dire que personne, dans son équipe, ne consomme de cocaïne, tranche le président de Provale et joueur de Montpellier. Sincèrement, c’est une hérésie de penser qu’il y a de la consommation partout sauf dans le rugby. »
Pour Tchale-Watchou, si « le rugby n’est que le reflet de notre société », il regrette qu’il n’y ait pas davantage de prévention et d’accompagnement dans le milieu. « Il y a deux ans, nous avons proposé un projet à la Ligue sur l’accompagnement des joueurs au quotidien. On attend encore la réponse, déplore-t-il. Dans cette société il faut qu’il y ait mort d’homme pour que l’on décide de quelque chose. »
Concernant les cas O’Connor et Williams, l’ancien joueur de Perpignan préfère qu’ils servent avant tout d’outil de réflexion. « J’ai entendu dire qu’il fallait les punir sévèrement, les virer. Bien que les faits, s’ils sont avérés, soient graves, il est de notre devoir de faire attention à ce qu’ils ne soient pas lapidés, prévient-il. Etre puni de façon exemplaire, c’est justement que le cas serve d’alerte. »