RUGBYXV de France: Uini Atonio prêt pour sa première Marseillaise

XV de France: Uini Atonio prêt pour sa première Marseillaise

RUGBYLe pilier d’origine samoane va connaitre sa première sélection avec la France samedi face aux Fidji…
Bertrand Volpilhac

B.V.

Il n’en a «pas dormi de la nuit». «Quand j’ai vu écrit 'Atonio, point presse demain 11 heures, j’ai fait 'ouuuaahhhh'. J’aime pas ça, je crois que je préfère faire du physique toute la journée plutôt que ça». Et c’est bien dommage, parce qu’il y est plutôt doué. Fin, drôle et très à l’aise en Français, à part quelques fautes d’accord que votre journal préféré serait mal placé de moquer, le nouveau pilier du XV de France, d’origine samoane et né en Nouvelle-Zélande, est un vrai bon client.

Le genre à balayer en quinze minutes de point presse l’inélégant débat sur la présence de joueurs étrangers en équipe de France. Si le Sud-Africain Scott Spedding a pleuré en apprenant sa sélection en bleu, Atonio avoue être au milieu d’un «rêve devenu réalité». «Moi, je suis Français à 100%. Etre à Marcoussis, manger avec les mecs et tout, c’est déjà énorme», rigole-t-il. Son idole? «Ca a toujours été Thierry Dusautoir, enchaîne le Rochelais, débarqué en France il y a un peu plus de trois ans. Quand j’étais petit, je jouais beaucoup à la Playstation et à chaque fois je prenais Toulouse pour Dusautoir. Ca fait bizarre d’être avec lui ici.»

Kayser ne supportait plus ses ronflements

Mais c’est avec le Clermontois Benjamin Kayser, bilingue français-anglais, qu’il partage le plus. «Avec lui je me force à parler français, sauf s'il faut m’expliquer quelque chose que je ne comprends pas, raconte-t-il. Il m’a beaucoup aidé. Enfin, quand il était avec moi dans la chambre. Maintenant, je suis tout seul car je ronflais et qu’il ne supportait pas (rires)…» Abandonné à ses sonorités nasales, le golgoth de 150 kilos chasse désormais ses récurrentes insomnies de stress comme il peut.

Facebook, musique, et les paroles de la Marseillaise, par exemple. «Je l’ai apprise, assure le pilier. Je ne suis pas prêt maintenant, mais vous verrez samedi à Marseille.» Remplaçant, il devrait entrer en jeu pour fêter sa première cape face aux Fidji. L’île en face (à 1000km, quand même) de ses Samoa d’origine. Ca le fait rire, forcément. «Il faut quand même que j'aie un bon niveau samedi, sinon si je fais un en-avant dans l’en-but, les gens qui regardent le match vont se dire ‘il fait ça exprès pour ses frères du Pacifique!‘». Tant qu’il a assuré sa Marseillaise, tout devrait bien se passer.