FOOTBALL«Nous sommes l’ennemi de beaucoup de monde», reconnait Emery

PSG-Bayern Munich : «Nous sommes l’ennemi de beaucoup de monde», reconnait Emery

FOOTBALLL’entraîneur parisien sait que toute l’Europe attend un faux-pas de son équipe contre l’institution Bayern…
Julien Laloye

Julien Laloye

Unai Emery ne l’a pas dit trop fort parce que c’est un garçon bien élevé, mais il sait comme nous l’enjeu du match de mercredi soir. Moins la première place du groupe, qui ne garantit pas grand-chose de toute façon, que la victoire symbolique d’un camp sur l’autre. Celui des traditions, de l’histoire, de la position dominante, puisqu’en dehors du Real, aucune équipe du vieux continent n’incarne mieux le prestige de Ligue des champions que le Bayern, contre celui du nouveau riche, parvenu pour les uns, concurrent injustement entravé pour les autres. Les Parisiens ont bien noté les critiques répétées des dirigeants bavarois pendant l’été, et il y a dans l’air comme une envie de renverser la vieille bourgeoisie dans un Parc enfiévré.

« « Le Bayern fait partie des cinq ou six équipes qui possèdent les meilleurs joueurs du monde depuis 20 ans. Cet été, le PSG a fait un pas important pour se hisser à ce niveau de concurrence. Nous avons sportivement plus d’ennemis, parce qu’ils voient que cette équipe est dangereuse, que le club a fait un pas de plus pour gagner la Ligue des champions. Nous sommes l’ennemi sportif de beaucoup de monde, et on parle du PSG partout. C’est bien, ça veut dire qu’on est une grande équipe ». »

On choisit le camp qu’on veut, et au fond, peu importe. Le débat idéologique est toujours plus intéressant que le débat sur le tireur de penalty. Dans son édition de lundi, El Pais avançait que Cavani avait refusé un pont d’or pour laisser Neymar faire joujou avec les stats, l’Uruguayen en faisant une question de principe. Le PSG a démenti, mais il ne pourra pas mentir non plus : Emery n’a toujours pas tranché, et ses réponses sur le sujet en deviennent gênantes. L’Espagnol nous a encore embobinés pendant cinq minutes dans une langue non reconnue par l’ONU pour nous dire qu’au final, « les deux sont prêts à prendre leurs responsabilités et qu’ils frapperont l’un et l’autre ». Mouais, ça sent le truc pas clair du tout.

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Quoi d’autre ? Des compliments sur Carlo Ancelotti, mais ça, on vous le réserve pour un autre papier, et une bonne blagounette de Marco Verrati, quand on lui a demandé s’il n’avait pas peur de ne pas pouvoir enchaîner toute la saison avec ses pépins de santé récurrents : « Si à 24 ans, je dois déjà à souffler, à 28 ans, je vais jouer un match sur trois, c’est ça ? ». C’est déjà un peu ce que tu fais Marco, même quand tu es sur le terrain. Mercredi, c’est le moment de bien choisir.