PSG-Ludogorets: Une crise? Quelle crise? Tout va bien à Paris (enfin d'après les joueurs)
FOOTBALL•Ils ne se font pas de souci pour la suite des événements…William Pereira
Ne leur parlez pas de crise. La première place de leur groupe de Ligue des champions a beau leur avoir échappé au terme d’ une soirée décevante, les joueurs du Paris Saint-Germain n’avaient pas l’air plus affectés que cela au moment de passer devant les journalistes.
Mis à part Lucas qui a traversé furtivement la zone mixte en nous rembarrant d’un « merci » nerveux et Kevin Trapp, qui nous a tout de même salué avec sa classe habituelle, les Meunier, Areola, Matuidi et compagnie étaient plutôt loin de bouder. Pour tout vous dire, on a même réussi à arracher un ou deux sourires à Thiago Motta, qui s’est voulu rassurant. « Ça, ce n’était pas le vrai PSG. Encore heureux. Tu imagines si c’était ça le vrai Paris », a-t-il plaisanté après le nul contre Ludogorets (2-2).
La déception toute relative de Thomas Meunier
Bien évidemment, il y a une différence entre ne pas faire la tête et sauter au plafond. Pour Thomas Meunier, le résultat est « une déception au vu de la physionomie du match et du nombre d’occasions que le PSG a eu » mais « ce n’est pas une catastrophe ». Fait assez amusant, le Belge est devenu de plus en plus optimiste au fur et à mesure que la discussion avançait. « Dans le vestiaire, on s’encourage, le staff nous soutient et on soutient le staff. On a suffisamment d’expérience pour gérer ce genre de situations », poursuit-il.
Même quand un de nos confrères a essayé de bousculer Meunier en remettant la défaite de Montpellier (3-0) dans la balance, le bonhomme a répondu avec une efficacité à faire pâlir les attaquants du PSG
« « Il y a eu une défaite et un match nul, ce n’est pas la mort. Si l’on vit dans le passé, on peut aussi dire que les défaites contre Monaco et Toulouse sont encore dans les têtes. » »
Matuidi : « Ça peut arriver dans une saison »
Non, sérieusement… Si prendre une claque contre une équipe du ventre mou avant de concéder le nul à domicile face à une formation qui avait pris six buts chez Arsenal, ce n’est pas alarmant, alors qu’est-ce que c’est ? « Deux matchs négatifs après une série de douze matchs sans défaites, ça peut arriver dans une saison, ça peut arriver à toutes les équipes », assure Blaise Matuidi.
On notera d’ailleurs que l’argument « il ne faut pas vivre dans le passé » ne s’applique pas aux bonnes séries qui viennent de prendre fin. Thiago Motta n’a ainsi pas manqué de nous rappeler que Paris a été « bien à Londres et même là-bas en Bulgarie. »
Tout le monde a la tête à Nice
C’est quand même un peu bizarre. A part le président Nasser qui a poussé une petite gueulante au sortir du Parc (« je suis déçu, j’attendais plus »), on avait presque l’impression d’être plus inquiets que les hommes d’Unai Emery en quittant le stade, alors que ces derniers jouent à peu de chose près leur saison de Ligue 1 dimanche contre Nice. Une échéance qui ne fait visiblement pas peur à Matuidi en dépit d’une conjoncture défavorable favorable.
« « Dimanche, c’est l’occasion justement dans un grand match face à une très bonne équipe de Nice, en pleine forme, de se rattraper et de montrer que Paris peut faire de meilleures choses que ce que l’on a proposé lors de ces deux matchs » »
Avoir confiance en soi, c’est bien. Mais maintenant, il va falloir penser à justifier un optimisme que peu ont envie de partager au lendemain d’une soirée européenne pas loin d’être catastrophique.