FOOTBALLLigue 1: Cinq comparaisons (foireuses) pour illustrer l'écart entre le PSG et les autres

Ligue 1: Cinq comparaisons (foireuses) pour illustrer l'écart entre le PSG et les autres

FOOTBALLDéjà champion d'automne, le club parisien survole le championnat avant son déplacement à Angers ce mardi...
Edinson Cavani fête un but lors de la victoire du PSG contre Troyes le 28 novembre 2015.
Edinson Cavani fête un but lors de la victoire du PSG contre Troyes le 28 novembre 2015. - AFP/FRANCK FIFE
Romain Baheux

Romain Baheux

«Le PSG survole la Ligue 1 », « Il y a Paris et les autres », « Le championnat est à deux vitesses », blablabla… Depuis quelques semaines, le discours ambiant du football français ne varie pas. Logique en même temps. Avec ses treize victoires en quinze matchs et ses treize points d’avance sur le deuxième Caen, le club de la capitale « est trop fort » pour le reste de notre championnat, comme l’admettait Ezequiel Lavezzi dans une interview accordée à La Gazzetta dello Sport samedi.

Le PSG et la concurrence
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Mais supérieur à quel point ? Avant le déplacement parisien ce mardi à Angers, on s’est amusé à illustrer la différence potentielle entre le PSG et le deuxième de Ligue 1 si tout le monde continuait sur le même rythme, amenant les hommes de Laurent Blanc à 103 points en mai contre 71 unités pour son poursuivant le plus proche, soit une allure 1,45 fois supérieure. Allez, extrapolons.

Avertissements

  • On est dans la supputation mathématique la plus pure, rien ne dit que l’écart de Paris ne sera pas inférieur ou supérieur.
  • Oui, la Ligue 1 ressemble peu à une finale de 100 m. Mais on trouvait ça drôle à comparer.
  • Ne tentez pas de reproduire cette expérience chez vous, plusieurs de nos journalistes ont fait appel à leurs souvenirs les plus enfouis de terminale S pour rédiger ce papier.

Si le PSG était Usain Bolt

Imaginez vous en finale du 100 m des JO de Rio, cavalant comme un beau diable derrière Usain Bolt pour vous offrir une belle médaille d’argent. Comment ça impossible ? Ben si. Figurez-vous qu’en exportant la différence d’allure entre le PSG et son plus proche poursuivant, on obtiendrait une ligne droite bouclée en 13,89 secondes dans la finale des Mondiaux de Berlin en 2009 où le Jamaïcain avait battu son record du monde en 9,58 secondes. Un temps réalisable par l’auteur de ces lignes et sans doute par de nombreux lecteurs.



Si le PSG était l’homme le plus grand du monde

Ne cherchez pas, il n’y a pas plus haut sur cette Terre. Il s’appelle Sultan Kösen, est Turc et ses 2,51 m font de lui l’homme le plus grand du monde. Impressionnant, d’autant que ramené à l’échelle de la Ligue 1, le deuxième du classement, le Caen de la toise, mesurerait seulement 1,73 m. Tiens, comme la chanteuse Rihanna par exemple. Oui oui.

Ils ont changé Zlatan et Andy Delort. SIPA

Si le PSG était le record du monde de Renaud Lavillenie

Non, on n’imagine pas Thiago Motta se recouvrir les mains de magnésie avant d’aller claquer un petit saut sur un stade d’athlétisme de la banlieue parisienne. Mais si l’écart était aussi grand entre le record du monde de saut à la perche de Renaud Lavillenie de 6,16 m et ses concurrents qu’entre le PSG et la Ligue 1 « normale », le reste de l’élite mondiale n’irait pas plus haut que 4,25 m, soit 30 cm en dessous de la barre nécessaire pour entrer en finale de la discipline chez les femmes lors des derniers championnats du monde.



Si le PSG était François Hollande à l’élection présidentielle

Le succès politique aurait été retentissant. Sur un modèle PSG, François Hollande aurait remporté le second tour de l’élection présidentielle de 2012 avec près de 60 % des voix, contre 51,64 % en réalité. En clair, plus de 20 millions de Français auraient voté pour lui contre 14 millions pour l’autre finaliste du scrutin, Nicolas Sarkozy. Quand même pas de quoi inquiéter Jacques Chirac et ses 82,21 % de 2002.

Confortable, le succès. SIPA

Si le PSG était Christopher Froome

Allez, on finit par du vélo. Vainqueur du dernier Tour de France, Christopher Froome a bouclé la course en 84 heures 46 minutes et 14 secondes, devançant Nairo Quintana de 1’12. C’est peu au regard d’une course à la cadence parisienne où le premier aurait relégué son dauphin à près de trente heures, soit environ dix fois la durée de l’étape entre Modane et L’Alpe d’Huez. Pour vous donner une idée, la lanterne rouge du Tour de France Sébastien Chavanel a rallié les Champs-Elysées avec « seulement » 4 heures, 56 minutes et 59 secondes dans la vue. Allez Nasser, monte ton équipe cycliste.

Christopher Froome sur le Tour de France le 15 juillet 2015. Christophe Ena/Sipa